Burkina Faso : 97 000 personnes dont 10 000 enfants vivent avec le SIDA, selon le CNLS-IST

Journée mondiale de lutte contre le SIDA/CPZ

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Dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA, le Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST) a animé un point de presse, ce 29 novembre, sur les préparatifs de cette journée. Cette année, le thème retenu pour la commémoration est « Confier le leadership aux communautés pour mettre fin au SIDA ».

Selon le rapport mondial 2022 de l’ONUSIDA, 97 000 personnes dont 56% de femmes et 10 000 enfants vivent avec le SIDA. On enregistre malheureusement 2 600 décès et 77 600 orphelins. Par ailleurs, 78 000 personnes sont actuellement sous traitement. « En 2023, le Burkina Faso enregistre un taux de prévalence de 0,6 %. Au fil de la décennie, une baisse notable de la prévalence allant de 7,7% à 0,6 est à noter en 2023 », explique Salam Dermé.

Le chef du département secteur santé, Salam Dermé

Les régions du Centre (1,48%), des Hauts-Bassins (1,14%), du Sud-Ouest (1,37%) et du Centre-Sud (1,37) sont celles qui enregistrent les prévalences les plus élevées. Selon le CNLS-IST, la prévalence est élevée dans certains groupes notamment les travailleuses du sexe, des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, des personnes handicapées et des détenus.

Le Secrétaire permanent du CNLS-IST, Seydou Ouattara

A en croire le chef du département secteur santé, les personnes infectées ont un âge compris entre 15 et 49 ans, soit la tranche la plus active sexuellement. Également, ces fortes prévalence s’expliquent par la taille de la population de certaines régions par rapport à d’autres et les activités qui y déroulent.

Un plaidoyer en faveur des personnes vivant avec le VIH

La Journée mondiale de lutte contre le SIDA est commémorée chaque 1er décembre de l’année. Cette année, elle se tient sous le thème : « Confier le leadership aux communautés pour mettre fin au SIDA ». Pour le Secrétaire permanent du CNLS-IST, Seydou Ouattara, cette journée est une opportunité de renouveler le plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers et de sensibiliser les jeunes sur les comportements à risques de contamination à VIH.

Il s’agit aussi de rappeler à la population et aux gouvernements que le VIH/SIDA sévit toujours malgré la baisse de la prévalence. « En 2022, le SIDA a coûté la vie à une personne toutes les minutes, selon les estimations de l’ONUSIDA », d’où la nécessité de ne pas baisser la garde mais plutôt intensifier les actions afin de booter définitivement maladie hors du Burkina Faso. Pour ce faire, le CNLS-IST appelle les jeunes à adopter de bons comportements à travers le port du préservatif ou par l’abstinence.

Moussa Ouédraogo, chargé du Fond de solidarité envers les malades du SIDA

Il faut noter que la commémoration de la journée mondiale de lutte contre le SIDA sera marquée cette année par « la Semaine de la solidarité qui sera lancée ce 30 novembre. Selon Moussa Ouédraogo, chargé du Fond de solidarité envers les malades du SIDA, il est question de témoigner la solidarité envers les personnes infectées, solliciter l’accompagnement des partenaires et de mutualiser les efforts pour une lutte contre cette maladie.

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