Lutte contre la corruption : « une affaire de tous et de chacun », ministre Aboubacar Nacanabo

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Dans le cadre de la lutte contre la corruption, le ministère en charge de l’économie, des finances et de la prospective a annoncé ce mardi 28 novembre 2023, la tenue de la 4e édition de sa campagne de sensibilisation intitulé « tolérance zéro » au profit des populations. Une initiative qui vise à  » traquer la corruption dans ses retranchements  » et d’assurer une veille citoyenne permanente.

Selon l’inspecteur général des finances, Cheick Sidi Mohamed Koné  » la corruption s’entend comme l’utilisation abusive d’un pouvoir à des fins privés.
Et le code pénal burkinabè défini la corruption comme étant le fait pour un agent de solliciter ou d’agréer des offres ou des promesses, des dons ou des présents soit directement ou indirectement, de faire ou s’abstenir de faire un acte de ses fonctions ou de son emploi non sujet à salaire. « On retrouve donc au titre de la corruption les dessous de table, les pots de vin, la fraude, l’extorsion, le favoritisme etc », précise t-il.

L’objectif recherché à travers cette campagne selon le ministre de l’économie, est l’implication de tous dans la lutte contre la corruption, un fléau qui déstabilise l’économie et entrave le progrès.

Concrètement , cette campagne va consister à des échanges directs entre l’administration et les usagers par le biais des comités anti-corruption afin d’informer les populations sur le dispositif qui existe dans le cadre de la lutte contre la corruption, de les encourager à la dénonciation, de recueillir leurs préoccupations et suggestions pour mieux assainir l’administration.

« La corruption contribue à priver l’Etat de ressources qui auraient pu servir à acheter des équipements pour sécuriser le territoire. La corruption fait également que l’État ne puisse pas disposer de ressources nécessaires pour pouvoir équiper les centres de santé, les écoles, tout ce qu’il ya comme besoins sociaux. », a souligné le ministre Nacanabo

Tout un chacun est ainsi interpellé à se mobiliser afin de faire changer la donne.
 » Chaque citoyen qui se sent lésé ou est témoin d’un acte de corruption a le devoir de contacter les comités anti- corruption par voie de lettre anonyme, par mail, par appel téléphonique au numéro vert ou par dénonciation directe » a conclu l’inspecteur des finances Cheick Sidi Mohamed Koné.

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