Crise à la FBF: pas de consensus malgré la médiation du CNOSB
Après la demande de démission du président de la Fédération de football Lazare Banssé, par près de 30 clubs, le Comité National olympique des sports Burkinabé (CNOSB) a entamé une médiation ce lundi 20 novembre. Après les discussions, les deux camps ne sont pas tombés d’accord.
Ce lundi 20 novembre, les deux camps étaient bien présents au siège du CNOSB sur convocation de son président. Les clubs frondeurs demandant la démission de Lazare Banssé étaient représentés par une vingtaine de dirigeants. La fédération quand à elle était représentée par quelques membres de son comité exécutif. Lazare Banssé le principal mis en cause était absent.
A l’entame des discussions, le président du CNOSB Jean Yaméogo a examiné les requêtes des frondeurs pour trouver un accord. Les 25% des subventions retenues pour l’organisation des championnats de petites catégories ont été versés aux clubs selon le médiateur. Il a également pris l’engagement que les autres points de la subvention seront réglés.
Pour les clubs frondeurs, le débat ne se trouve plus au niveau des subventions mais ils accusent Lazare Banssé de manquer de respect aux clubs et de ne pas se soucier de leurs préoccupations. « Je ne suis pas d’accord que le pays ait des problèmes et que les sportifs au lieu d’accompagner se fassent la guerre» a regretté le médiateur Jean Yaméogo. Il a alors demandé aux deux camps de taire leur divergences jusqu’à la fin de la CAN pour éviter des répercussions sur l’équipe nationale.
Sans consensus la réunion de médiation a été suspendue pendant plus de 4 heures pour que les clubs se consultent pour une meilleure décision.
«Si le président Banssé ne démissionne pas, nous ne reprendrons pas les activités»
Après la pause, les positions n’ont pas évolué. D’un ton diplomatique, Bertrand Kaboré, Vice-président à la FBF a pris la parole pour présenter les excuses du comité exécutif et promettre une meilleure collaboration entre la FBF et les clubs. « Rappelons-nous que nous sommes du pays. Aujourd’hui c’est Lazare Banssé. Demain ça peut être quelqu’un d’autres. Laissez Lazare Banssé aller au bout du mandat que vous lui avez confié et à la fin vous allez le juger» a demandé Bertrand Kaboré.
Pour les clubs frondeurs, il n’est pas question de revenir aux activités tant que Lazare Banssé sera toujours président. «Nous maintenons notre position. Si Lazare Banssé ne démissionne pas, nous ne participerons pas aux activités» a laissé entendre Koudougou David Yaméogo, représentant des clubs frondeurs. Pour eux, il y a une rupture de confiance entre le comité exécutif de la FBF et les clubs.
« Il faut laisser les gens réfléchir. Ceux qui demandent le départ de Lazare Banssé ne veulent pas forcément. Ils sont débordés par le comportement de certaines personnes à la FBF. Il faut prendre du temps pour réfléchir et revenir» a confié Jean Yaméogo président du CNOSB et médiateur de la crise. Par faute de consensus, la médiation a été suspendue et renvoyée au mardi 28 novembre à 10 heures toujours au siège du CNOSB.
En rappel plusieurs clubs ont suspendu leur participation aux différents championnats depuis le 10 novembre dernier et exigent la démission de Lazare Banssé.
Lino Ramdé
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