Burkina Faso : la CDAIP commémore la résistance au Putsch de septembre 2015

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La coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) a commémoré ce samedi 16 septembre, le 8 e anniversaire de la résistance populaire au putsch de septembre 2015. Une occasion pour les CDAIP de réaffirmer leur solidarité à l’endroit des familles des victimes, et inviter la jeunesse à une veille patriotique contre l’impérialisme sous toutes ses formes.

16 septembre 2015 – 16 septembre 2023, cela fait 8 ans que le peuple burkinabè c’était opposé au putsch de l’ancien régiment de sécurité présidentielle.

A la faveur de cet anniversaire, la CDAIP tout en saluant l’esprit de sacrifice et d’héroïsme du peuple burkinabè, a réitéré sa solidarité à l’endroit des familles des martyrs et des blessés.

« Les CDAIP ont une pensée glorieuse pour les martyrs de cette Résistance et pour ceux de l’Insurrection Populaire. Ils renouvellent leur solidarité avec les familles des personnes tuées et blessées sur le champ de la lutte pour la quête de la liberté et du progrès social véritable. » ont-ils déclaré.

Les CDAIP sont également revenu sur l’évolution socio politique du pays durant ces 10 dernières années, notamment avec la dégradation de la situation sécuritaire qui a occasionné plus de 16 000 morts et fait plus de 2 000 000 de déplacés internes.

« Les conséquences de cette guerre aux plans politique, économique, sociale, psychologique, moral et humanitaire sont dramatiques pour notre peuple. Les CDAIP saisissent l’occasion, pour saluer la mémoire des victimes civiles et militaires de cette guerre. Ils témoignent leur solidarité aux personnes déplacées internes (PDI) et demandent à leurs militants de poursuivre les actions de solidarité à leur endroit en ces moments difficiles. » a interpellé la coordination.

Les CDAIP, organisations nées de la lutte du peuple contre le coup d’État du 16 septembre 2015, ont par ailleurs réaffirmé leur désaveu à l’endroit des régimes putschistes car pour eux « les coup d’État ont toujours été un moyen pour sauver l’ordre néocolonial en crise. »

« L’histoire de notre pays montre qu’il n’y a pas eu, et il n’y en aura pas, de bon ou salvateur coup d’Etat militaire, quelle que soit la justification. D’une manière ou d’une autre, les putschistes finissement par se présenter sous leur vrai visage : défendre l’ordre néocolonial et les intérêts dune puissance impérialiste ou d’une autre, contre les intérêts fondamentaux des masses laborieuses.

Le pouvoir du MPSR 2 est sur cette voie, en témoigne l’aggravation à l’extrême des conditions de vie des populations (surtaxation, cherté de la vie), qui contraste avec la préservation des intérêts des monopoles impérialistes et de leurs sous-traitants nationaux que sont les fractions de la bourgeoisie néocolonial », ont ils déploré.

Ainsi pour venir à bout de l’impérialisme, les CDAIP a invité le peuple à un sursaut patriotique.

Le terrorisme, une guerre orchestrée par les puissances impérialistes

 » La voie pour venir à bout de l’impérialisme et de ses laquais de tout bord est celle de la lutte révolutionnaire du peuple qui passe par une unité populaire large autour de revendications politiques clairement anti-impérialistes et fondées sur les aspirations des couches populaires, et sous la direction de forces politiques authentiquement révolutionnaires.Dans cette logique, les CDAIP ont rejeté l’idée de nouvelle alliance avec des puissances étrangères pour venir à bout de cette imbroglio au motif qu’il est impossible de s’appuyer sur des puissances impérialistes pour combattre d’autres. »Nous voyons se dérouler sous nos yeux, les luttes pour le repartage des ressources du Sahel entre les nouvelles puissances impérialistes montantes : Russie, Chine, Turquie, Iran et les anciennes puissances impérialistes occidentales : France, Etats-Unis, Allemagne, etc.

Le terrorisme et les guerres réactionnaires sont des instruments pour la mise en œuvre de cette politique. » ont-ils soutenu.

De ce fait, la coordination en appelle à l’éveil des consciences et invite les burkinabè à se mobiliser pour préserver les acquis de l’insurrection populaire, notamment les libertés d’opinion et d’expression du peuple sur la gouvernance actuelle du pays, en dépit du contexte de guerre.

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