Lutte contre le paludisme au Burkina : Bientôt des campagnes de vaccination dans les zones à fort morbidité

Partager sur:

Le ministre en charge de la santé, Jean-Claude Kargougou en conférence de presse ce jeudi 27 juillet 2023 est revenu sur les actions du gouvernement pour venir à bout du paludisme dans nos contrées.

Distribution des moustiquaires imprégnées, chimio prévention du paludisme saisonnier, voilà déjà l’artillerie déployée par le ministère de la santé et ses partenaires pour enrayer la progression du paludisme au Burkina, une maladie qui touche plusieurs milliers de personnes par an.En effet au cours de l’année 2022, 11 656 675 cas de paludisme ont été enregistrés avec 539 488 cas de paludisme grave et 4243 décès dont 2 925 enfants de moins de 5 ans.

Fort heureusement le gouvernement est parvenu avec l’aide de ses partenaires notamment les recherches du Pr Tinto du centre Mirage de Nanoro à la mise au point d’un vaccin avec un taux de résorption de 75%. Le déploiement de ce vaccin R21 est attendu courant 2024 avec pour zones de prédilection les localités à fort morbidité et de létalité. En attendant le ministère prévoit des journées de lutte anti larvaire durant le mois d’août dans les grandes villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Ces journées vont consister pour les agents communautaires à sillonner dans les concessions afin de détruire les gîtes larvaires.

Une occasion pour le ministre Kargougou de revenir sur le décret du 06 juillet 2023 portant modalités d’intervention des agents publics de santé dans les structures privées. Pour le ministre , cette disposition n’a aucunement pour finalité de nuire aux structures privées mais vise par contre à assurer à chaque burkinabè légalité des chances d’accès à des services de santé compétentes. Autrement dit à contrer les velléités du milieu. Ainsi les spécialistes et les généralistes exerçant dans le public ne pourront plus intervenir dans le privé que par voie contractuelle en raison de 8 heures de séance valable 2 ans. Les professionnels et pharmaciens, eux, bénéficient d’un an de contrat non renouvelable. A l’issue de ces échéances, chaque agent devra formellement opter soit pour le public soit pour le privé. Et les éventuels contrevenants à cette réglementation se verront appliquer des sanctions, précise le ministre.

Partager sur: