Litige foncier a Sabtoana : la Famille Nikiéma en bras de fer avec la société SOCOGIB

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Un problème terrien entre la famille Nikiéma et la SOCOGIB qui dure depuis 2003 n’a toujours pas trouvé d’issue pour les deux parties, malgré les concertations avec les autorités administratives du département de Komsilga de l’époque. Dans le but d’interpeller la société SOCOGIB et les autorités, à trouver un consensus entre les deux parties, la famille Nikiéma était face à la presse ce mardi 7 décembre 2021 a Sabtoana dans l’arrondissement 12 de Ouagadougou.

A en croire aux conférenciers du jour, « cela fait dix-huit ans que la SOCOGIB s’est accaparée des terres de la famille Nikiéma, une terre d’environ 23 hectares ». Et après plusieurs tentatives de négociations avec la société dans le but de trouver un accord à l’amiable, la société a toujours trainé à faire avancer les choses.

Pasacal Nikiéma

« Tout a commencé en début 2004 après les récoltes de 2003, la société a usé de toutes ses forces pour venir déraciner les arbres et racler la terre pour commencer ses travaux de bornages. C’est là que la population de Sabtoana s’est opposée en déterrant les bornes » a indiqué Pascal Nikiéma, l’un des propriétaires terriens. Pour lui, ladite société était dirigée par Ouédraogo Alizèta dit Alizet Gando.

Marc Nikiema

Toujours selon le récit des conférenciers, en 2019 une autre société de Mme Ouédraogo a repris les négociations avec la famille et des décisions ont été prises lors de l’assemblée pour résoudre le litige. Une sortie de crise qui n’aboutira pas, parce qu’un chef coutumier, aurait refusé la participation de la population.

Pour monsieur Marc Nikiéma, « le problème perdure parce qu’il y a des complices, des gens qui ne veulent pas qu’il y ait une issue favorable de la situation, et qui ont corrompu la population ».

Dominique Nikiéma

Furieux, Dominique Nikiéma, lui, proclame : « les terres de nos ancêtres, nos pères ne sont pas à vendre ».

Et de poursuivre «si après plusieurs années de négociations pour trouver des solutions, rien ne prouve que la société respectera une fois de plus ses engagements, nous voulons nos terres pas d’argent ».

Actuellement, la famille Nikiéma et la SOCOGIB sont en conflit et le problème a été emmené devant le tribunal de grande instance de Ouaga II.

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