Situation sécuritaire : l’opposition politique annonce la suspension de sa participation à toutes les instances nationales en cours

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Suite à l’attaque d’inata qui a coûté la vie à 53 personnes, l’opposition politique burkinabé à travers une une déclaration ce mercredi 17 novembre condamne le drame et appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités.

« Une attaque terroriste de grande ampleur a, une fois de plus, endeuillé notre Nation. C’est le détachement de gendarmerie d’Inata, dans la province du Soum, qui a été pris pour cible avec un triste bilan provisoire de 32 victimes dont 28 gendarmes et 4 civils.

Le vendredi 12 novembre dernier, sur l’axe Dori Essakane dans le Seno, c’est une patrouille de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) qui a été attaquée causant la perte de 7 policiers inhumés ce 15 novembre 2021.

En ces moments douloureux, le cadre de concertation de l’Opposition réunis autour du CFOP, en sa séance du lundi 15 Novembre 2021, condamne fermement ces lâches attaques, s’incline devant la mémoire de toutes les victimes, présente ses sincères condoléances aux familles éplorées et souhaite prompt rétablissement aux blessés.

Le CFOP dénonce et condamne l’inaction, voire la démission de l’État dans l’accompagnement de nos FDS sur le terrain des opérations. Le cri de détresse émis le 12 novembre par le chef du détachement d’Inata en manque de vivres et contraint de s’alimenter à travers « l’abattage d’animaux  » indique le niveau d’irresponsabilité, et la négligence grave du pouvoir du président Roch Marc Christian KABORE dans la conduite de la politique sécuritaire dans notre pays et ceci ressemble fort à un crime. Toute chose qui démontre l’incapacité du régime Kaboré à apporter une réponse appropriée à l’insécurité que vivent nos populations depuis des années.

Au regard des bilans contradictoires et alarmants faits dans les réseaux sociaux, le CFOP demande au Gouvernement d’avoir le courage de faire un bilan exhaustif et définitif de chaque attaque plutôt que de se contenter de bilan provisoire 72 heures après.

Par ailleurs, le CFOP dénonce les intimidations et arrestations arbitraires en cours et exige la libération immédiate de Mr Yassia Younga, jeune activiste du Lorum, interpelé pour avoir exprimé son opinion sur la situation sécuritaire pour le moins délétère dans sa province.

En attendant une évaluation complète de la situation après l’expiration du délai d’un mois accordé pour maitriser la situation sécuritaire, le CFOP, en guise de protestations annonce la suspension de sa participation à toutes les instances nationales en cours. Il s’agit notamment :

  • du comité de suivi du dialogue politique ;
  • du comité de suivi et d’orientation de la réconciliation nationale ;
  • des assises nationales sur l’éducation.

Le CFOP, réitère ses vifs encouragements aux FDS qui se sacrifient avec patriotisme pour protéger la Nation et voudrait les rassurer de son soutien indéfectible. Il invite le Gouvernement à prendre toutes les dispositions pour s’occuper des familles des victimes.

Le CFOP marque sa solidarité aux populations burkinabè qui expriment leur ras le bol face à la situation nationale à travers des manifestations contre le Pouvoir MPP.

Enfin, le CFOP invite ses structures, ses militants et sympathisants, ainsi qu’à l’ensemble des organisations soucieuses de l’avenir de la nation à se tenir prêts pour répondre aux mots d’ordre de l’opposition politique dans les prochains jours.

Que Dieu bénisse et protège le Burkina Faso.

Le CFOP

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