FESPACO 2021 : des exposants déplorent des stands de « mauvaises qualités »
La 27e édition du Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (FESPACO) ne semble pas être la mieux organisée par rapport aux éditions précédentes, selon certains exposants. A la rue marchande, la mauvaise qualité des stands est décriée par bon nombre de personnes, venues de plusieurs horizons pour des affaires.
Installé dans l’un des stands des allées, Issa Tiendrebéogo, ce vendeur de chaussure entend se faire du chiffre au FESPACO. Avec un petit sourire aux lèvres, il affirme que ses affaires vont de mieux en mieux en ce troisième jour, même si la moisson n’a pas été bonne lors des 2 premiers. Il note cependant le coût élevé des stands. « Un stand dans les allées coutent 150 000 F, alors que nous avons pris deux stands moyennant 300, 000 F » a-t-il dit.
Kadi vend des objets d’art venant de Madagascar, du Maroc et du Burkina. Pour avoir un stand, elle a déboursé une somme de 100 000 F CFA. Pour elle, le rapport qualité-prix n’y est pas. « Le prix des stands est trop élevé et les stands sont de mauvaise qualité » a-t-elle déclaré avant d’ajouter que la pluie de la veille a mouillé ses articles. « Avec la pluie, tout est gâté. Si on doit payer 100 000 F pour un stand, et quand la pluie tombe, on est obligé de ramasser nos produits, ça n’encourage pas », a déploré la commerçante.
L’espoir est permis pour Abdoul Rasmane Traoré, qui, venu du Mali est encore en quête de clientèle pour espérer avoir l’argent investi pour son déplacement et le prix du stand. Pour les prochaines éditions, il souhaite que les organisateurs diminuent le prix des stands.
Arlette pour sa part, vend du beurre de Karité. Et avec les conditions météorologiques de ses derniers jours, la 27e édition du Fespaco est jusqu’ici une mauvaise affaire pour elle. « Quand il pleut, les stands sont perméables et n’a pas assez d’ombre » a-t-elle indiqué.
Vendeur de produits traditionnels, Faustin Abonbazo pour sa part, loue le volet sécuritaire. « Il y a eu un bandit qui est venu pour voler les pagnes (Bazin) de mon voisin immédiat, mais grâce à la vigilance de la sécurité, ils ont pu mettre la main sur le bandit », a-t-il déclaré avant de poursuivre que cet acte le rassure.
Gérard Ouédraogo, exposant des services d’une association embouche la même trompette que Faustin Abonbazo. Pour lui, la sécurité des lieux est rassurante. « Les hommes de sécurité font régulièrement la patrouille », a-t-il conclu.
Emmanuel Gouba
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