Burkina – Lutte antiterrorisme: les fausses informations sur les réseaux sociaux, est une « fille aînée du terrorisme » Ousseni Tamboura, ministre de la communication
En marge de la conférence inaugurale du « Refresher Bobo 2021 » de l’Union catholique africaine de la presse (UCAP) Burkina tenu le 9 septembre 2021 dans la ville de Sya, le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement Ousséni Tamboura, a indiqué que les fausses informations sur les réseaux sociaux, sont une « fille aînée du terrorisme ». Cette conférence était placée sous le thème : « Médiatiser sans promouvoir l’insécurité : rôle et devoir des journalistes et des médias ».
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie aux attaques terroristes. Dès lors la question du traitement de l’information liée au terrorisme s’est posée. Comment les médias et journalistes peuvent-ils médiatiser sans promouvoir l’insécurité ? Une question qui a été posée lors de la conférence inaugurale du « Refresher Bobo 2021 » de l’Union catholique africaine de la presse (UCAP) Burkina.
En réponse, à cette question que le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Ousséni Tamboura a relevé que les fausses informations sur les réseaux sociaux, est une « fille aînée du terrorisme ». Les fausses informations selon lui touchent le moral des troupes et « font autant de dégâts » que les armes des terroristes.
A ce titre le ministre de la communication a confié que le Code pénal a été modifié pour « se donner les moyens de ne pas affaiblir la lutte ». « Cette modification n’a restreint en rien la liberté de presse », a précisé Ousséni Tamboura qui a toutefois relevé le cas de l’audition d’un média de la place pour publication de fausse information sur une supposée attaque d’un car sur l’axe Dori-Sebba au lendemain de l’attaque de Solhan.
Le porte-parole du gouvernement a invité les journalistes à respecter l’éthique et la déontologie de leur métier en considérant que les médias ne sont pas en marge de cette guerre qui est aussi celle de l’information.
Il a profité de l’occasion pour expliquer aux hommes de presse le procédé de traitement de l’information officielle. « En cas d’attaque par exemple, la source qui est l’autorité la plus proche, dispose de 15 mn pour nous donner l’information de façon numérique … Nous avons 30 à 45 minutes pour recouper l’information. L’événement est ensuite soumis pour analyse de deux cellules qui disposent de 30 minutes pour nous proposer le type de communication adaptée. On décide ainsi du texte qu’il faut envoyer en primeur … En principe, à une heure quinze minutes (1h15mn), ceux qui sont dans notre centre de diffusion doivent avoir l’information brute. En 2h30 mn, nous pouvons fournir l’information officielle », a-t-il détaillé.
Avec Sidawa
Emmanuel Gouba
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