Investiture de Mohamed Bazoum : des nigériens vivants au Burkina réagissent
Le vendredi 2 avril 2021, Mohamed Bazoum a été investi président du Niger. Il succède ainsi à Mahamadou Issoufou qui a dirigé le pays de 2011 à 2021. Des nigériens résidents au Burkina Faso se sont prononcés sur cette investiture.
Pour Ali Sita, nigérien résident au Burkina, Mohamed Bazoum est arrivé au pouvoir par les urnes. Cependant, il estime que ce fut une prise de pouvoir contre vents et marées au regard de la crise post-électorale. Néanmoins, il attend voir le nouveau président au pied du mur avant d’éventuels jugements.
Ibrahim Djibo, étudiant en droit, lui a laissé entendre que c’est une alternance avec les mêmes hommes. Il justifie que c’est le parti de Mahamoudou Issouffou qui a gagné les élections. Par ailleurs, il fait savoir que nombre de ses compatriotes attendent que Mohamed Bazoum fasse mieux que son prédécesseur notamment sur les questions de la liberté d’expression, de presse et sur le respect des droits de l’homme.
Ibrahima Kanta Abdel quant à lui, dit être surpris de l’investiture de Mohamed Bazoum. « C’est une énorme surprise et je pense bien que cela, a marqué les nigériens malgré leurs contestations et tout ce qui s’est dit, il a été investi président de tous les Nigériens » a-t-il affirmé. Il dit ne pas attendre un grand exploit de la part de Monsieur Bazoum. Sur la question de savoir, si l’avènement au pour de Mohamed Bazoum ne serait pas un avantage dans la lutte contre le terrorisme, il glane une réponse sceptique. « Il a été ministre de l’intérieur du Niger, s’il pouvait mieux faire, il le ferait. Mais on en sait jamais, les politiciens pourraient nous surprendre ». Il souhaite que le nouvel homme fort du Niger puisse relever les défis brûlant du moment qui sont entre autres l’insécurité, la morosité économique qui s’est accentuée avec la fermeture de la plus grande mine du Niger, le 31 mars dernier. Il attend également qu’une solution pérenne soit trouvée au niveau de l’éducation afin d’éviter les grèves estudiantines à répétition.
Emmanuel Gouba
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