dimanche le 24 novembre 2024

Examens et concours : les élèves contestent toujours le décret portant désormais organisation du Baccalauréat

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Les élèves des établissements de Ouagadougou ont décrété 48 h de grève ce lundi 29 mars 2021. La raison, les élèves demandent la prise en compte de leur plateforme revendicative qui concerne les nouvelles reformes (adoption du décret n°02021/0023/PRES/PM/SGG-CM) relatives au BAC et au BEPC adoptées par leur ministère tutelle. Que faut-il comprendre alors des nouvelles réformes 
?


Le 1er février 2021, le gouvernement burkinabé lors de son conseil de ministre par décret n°02021/0023/PRES/PM/SGG-CM en son 3ème titre charge désormais le ministre de l’Education nationale, l’organisation de l’examen du baccalauréat. Pour le gouvernement le baccalauréat n’est pas le premier diplôme universitaire, mais plutôt un diplôme de fin de cycle. Cette décision a fait couler beaucoup d’encre et de salives et continue de susciter maintes incompréhensions auprès de la « masse scolaire », occasionnant ainsi des mouvements d’humeur à ne pas en finir si rien n’est fait.


La marche de ce lundi 29 mars à en croire Mahānadī Ouédraogo, représentant de l’Association des élèves secondaires de Ouagadougou survient suite à l’indifférence dont fait montre le gouvernement quant à la satisfaction de leur plateforme revendicative. Ayant fait recours en vain aux voies de négociations, sifflets dans la bouche, des cris rythmés de chants (on veut Ouaro, on veut Ouaro ), sac au dos, pancartes en mains, les élèves de divers établissements de la ville de Ouagadougou ont donc décidé d’aller en grève mais aussi prendre d’assaut les devantures des locaux du ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, afin de porter haut leurs revendications.


La plateforme sur laquelle les élèves revendiquent est axé sur la suspension des activités sociaux-culturelles et récréatives en raison de la covid-19. Selon les élèves la raison donnée, à savoir éviter le regroupement de plusieurs personnes n’est rien d’autre qu’une camisole de force faite aux élèves. Par ailleurs pour eux les nouvelles reformes du BAC et du BEPC ne passent pas.


« Le BAC plutôt un diplôme de fin de cycle que le premier diplôme universitaire »


Le baccalauréat est donc devenu pour eux le dernier diplôme au Mena. C’est du moins ce que stipule le décret n°02021/0023/PRES/PM/SGG-CM du 1er février 2021, qui charge désormais l’organisation de l’examen du BAC au ministère de l’Education nationale (MENAPL).


Dans une déclaration liminaire sur la reforme des examens et concours du 18 mars 2021, le ministre Stanislas Ouaro, avait expliqué les motivations de cette décision. Les raisons ont donc prévalu a la relecture du décret portant l’organisation des examens. De l’organisation du baccalauréat, il s’agit des motivations pédagogiques au niveau sous régionales.
En novembre 1994, la rencontre des états généraux l’éducation de l’UNESCO, tenu à Ouagadougou recommandait la création d’une structure unique d’organisation des examens et concours du ministère des Enseignements secondaires et supérieurs et de la recherche scientifique de l’époque. Cette recommandation a conduit à la création de l’office Central des examens et concours du secondaire (OCECOS) en 1996, structure qui devait organiser tous les examens et concours professionnels. C’est en application de cette reforme que l’organisation des examens (BAC, BEP, BEPC) et concours a été désormais attribué à la charge du ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales.
Également, il ressort de cette rencontre des états généraux que l’enseignement supérieur constitue le troisième niveau du système éducatif formel : il a pour missions la formation des cadres, la création et la diffusion du savoir par la recherche ect. La plupart part des établissements en enseignement supérieur fonctionnent donc sur le principe de longues études comportant la division en cycle : Le premier cycle de deux ans aboutis au diplôme d’études universitaires générales (DEUG), le second cycle de deux ans aboutit à la licence puis à la maîtrise, le troisième cycle de trois ans, selon l’ancien système français, aboutit au diplôme d’études approfondies (DEA) puis au doctorat de troisième et un doctorat d’Etat. Du coup, en principe le DEUG constitue donc le premier diplôme universitaire et non le baccalauréat.

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