Burundi: l’ex-président Pierre Boyoya est décédé à l’âge de 71 ans

Pierre Boyoya est décédé

Pierre Boyoya

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Pierre Buyoya est décédé le jeudi 17 décembre, selon des proches de l’ancien président Burundais à l’âge de 71 ans du Coronavirus. Il a dirigé le Burundi de 1987 à 1993, puis de 1996 à 2003.

Pierre Buyuya a définitivement rangé son arme à l’âge de 71 ans à Paris où il avait été transféré après avoir été hospitalisé au Mali, a-t-on appris de l’AFP. Le président Pierre Buyoya est mort cette nuit à Paris. Il avait le Covid-19 », a déclaré à l’AFP un membre de sa famille.

L’homme a  dirigé le Burundi de 1987 à 1993 puis de 1996 à 2003. En 2012, il est nommé Haut représentant de l’Union africaine au Mali et au Sahel où il a démissionné à la fin du mois de novembre 2020. En octobre dernier, M. Buyoya avait été condamné à la prison à perpétuité dans son pays pour l’assassinat en 1993 de son prédécesseur, Melchior Ndadaye. L’ex-président avait dénoncé « un procès politique mené de manière scandaleuse »

Entre coup d’États et signature d’accords d’Arusha

Militaire de carrière, les deux prises de pouvoir de Pierre Buyoya ont été faites par coup d’État. Pour la première fois, c’était en 1987, qu’il a renversé Jean-Baptiste Bagaza. Alors que son pays est confronté à de tensions ethniques extrêmes entre Tutsi et Hutu, il décide de mener une politique de « réconciliation nationale », qui a débouché à l’adoption d’une nouvelle constition. En 1993, son pays a organisé des élections auquelles le parti de Pierre Buyuya, l’Union pour le progrès et le national (UPRONA) a pris part. Mais, son parti perd les élections au profit du Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU) de Melchior Ndadaye.

En 1996, il revient une seconde fois aux affaires par la force.  Alors que le Burundi est plongé dans la guerre civil, il parvient à signer sous sa présidence les accords d’Arusha, en 2000, qui visaient à mettre fin à ce conflit qui a occasionné environ 300 000 morts. Conformément à ces accords, une transition est mise en place et Pierre Buyoya remet le pouvoir en 2003 à Domitien Ndayizeye, actuel vice-président.

En 2012, il est nommé Haut représentant de l’Union africaine au Mali et au Sahel où il démissionne à la fin du mois de novembre 2020, sans donner de raison.

Source : LeMonde

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