60e anniversaire du Burkina Faso : des Ouagalais demandent plus d’efforts aux Burkinabè pour une véritable indépendance
Ce vendredi 11 décembre 2020, le Burkina Faso commémore son 60e anniversaire. A cette occasion une équipe de filinfos.net a fait le tour de la capitale burkinabè pour recueillir les avis des citoyens sur cette commémoration.
Dans son atelier de couture avec ses collègues, Abdoul Aziz Ouédraogo se réjouit de l’indépendance du Burkina Faso. Il traduit ses félécitations aux dirigeants qui ont réussi le pari d’organiser les activités cette année à Banfora, au regard du double défi sécuritaire et sanitaire. Pour lui, la tenue des festivités du 11 décembre est très bénéfique pour le pays. « Les gens gagnent de l’argent dans la fête notamment les commerçants qui ont une tribune de vente de leurs produits et les transporteurs qui arrivent à faire de bonnes affaires » a lancé le couturier. Il ajoute que le 11 décembre est une aubaine pour la ville hôte à travers la construction des infrastructures. Mais, sur la question de la véritable indépendance du Burkina Faso, il émet des doutes. « Je ne pense pas qu’une ancienne colonie noire française puisse être indépendante », a t- il déclaré.
Pour dame Rachida, vendeuse, communément appelée madame Benga, le Burkina a connu une évolution. Mais, elle regrette que les articles soient devenus plus chers. » On ne peut plus acheter, de l’huile, même les céréales sont devenues très coûteuses, dit-elle. Elle regrette aussi, que les femmes soient toujours dans une « misère inédite » et que les jeunes soient sans emploi. Son souhait est que les autorités pallient ces problèmes et que Dieu accorde plus de paix au pays.
Moumouni Compaoré est élève en classe de terminale D. Il salue la tenue des festivités. Cependant il déplore que le Burkina soit économiquement dépendant. Pour cela, il lance un appel aux autorités et à l’ensemble de la population à développer des initiatives en vue de réduire la dépendance du pays des autres pays.
Rouamba Nafissatou, étudiante en deuxième année de comptabilité trouve que 60 ans après les indépendances, le Burkina Faso est toujours sous la coupe de la France. Pour elle, cela est inacceptable au regard des ressources dont dispose le Burkina Faso. Elle souhaite, que les autorités misent sur la formation pratique des jeunes afin qu’ils puissent créer de la richesse.
Pour Soumaïla Ouédraogo, couturier, il est bon de fêter mais il faut travailler à être plus indépendant. Pparcequ, dit-il « je ne trouve rien d’assez particulier de notre état d’indépendance ». Il souhaite une bonne fête d’indépendance à tous les Burkinabè.
Emmanuel Gouba
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