Démolition de la mosquée de Pazani : L’Etat s’approprie le terrain litigieux, la FAIB satisfaite

Le président du présidium de la FAIB, Oumarou Zoungrana s’est dit satisfait de la décision des autorités.

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Une délégation de la fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), a été reçue par le Premier ministre, Christophe Dabiré, le 7 octobre 2020. A l’issue de l’audience, la FAIB s’est dite heureuse de la décision de l’exécutif pour trouver une solution à la crise née de la destruction de la mosquée de Pazani, dans l’arrondissement n°9 de Ouagadougou.

Le gouvernement burkinabè a décidé de s’auto saisir du conflit foncier qui oppose Jacques Ouédraogo et la communauté musulmane de Pazani dans l’arrondissement n°9 de Ouagadougou. A l’issue du conseil des ministres du 7 octobre, l’exécutif a pris la décision de faire sien, le terrain querellé afin d’aplanir toute menace à la paix et à la cohésion sociale et éviter la polémique entre les protagonistes. Cette décision a été signifiée à la fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) par le Premier ministre, Christophe Dabiré, lors de l’audience qu’il a accordée aux dirigeants de ladite fédération. « Nous sommes venus voir le Premier ministre suite à la destruction de la mosquée de Pazani. L’incident a eu lieu, il y’a plus d’un mois. Ce soir, nous sommes satisfaits, car l’Etat a pris les choses en main. Des décisions fortes ont été prises et nous sommes très très satisfaits », a affirmé le président du présidium de la FAIB, Oumarou Zoungrana, après un tête-à-tête avec le Premier ministre. « Mais, comme c’est un terrain que deux personnes se disputent, l’Etat a pris la décision de la récupérer. Dans les jours à venir, nous verrons ce qui sera fait », a expliqué M. Zoungrana. Selon M. Zoungrana, la crise née de la démolition de la mosquée a trouvé une solution. Fort de ce constat, le président appelle ses coreligionnaires, surtout la jeunesse musulmane à la retenue. « Certains avaient donné des ultimatums pour reconstruire la mosquée, mais avec l’Etat on ne peut pas donner des ultimatums », a insisté M. Zoungrana.

La délégation de la FAIB a échangé avec le Premier ministre sur le retour à la paix.


La FAIB a dit qu’elle continuera de donner des conseils à ses membres pour un retour au calme. Pour Oumarou Zoungrana, l’esprit de dialogue, de cohésion sociale, de paix et du vivre-ensemble qu’à toujours fait montre leur communauté doit être la boussole de chacun d’eux pour consolider la paix au Burkina, car l’islam, c’est la paix.

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