Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara refuse la décision de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples

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La Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples a, à l’unanimité ordonné à l’État ivoirien de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant Laurent Gbagbo de s’enregistrer sur la liste électorale. Dans une déclaration faite samedi 26 septembre 2020 à Bouaké, Alassane Dramane Ouattara a martélé qu’il n’appliquerait pas cette décision.

” Ce sont des décisions qui sont nulles. nous ne les appliquerons pas et nous n’avons pas l’intention de les appliquer” a déclaré Alassane Ouattara en réponse à la dernière décision de la Cour africaine des droits de l’homme ordonnant la réintégration de Laurent Gbagbo sur la liste électorale.

Pour le président ivoirien, son pays est souverain. Il rajoute que la cour africaine des droits de l’homme et des peuples était composé de 9 pays sur les 54 États de l’Afrique. Et, poursuit- il, depuis le retrait du Bénin, du Rwanda, de la Côte d’Ivoire et de la Tanzanie, il ne reste plus que 6 pays. Cette Cour était composée de 10 pays membres. Pour l’homme fort de la Côte d’Ivoire, il n’y a que 6 pays qui reconnaissent l’autorité de la Cour Africaine qui sont d’ailleurs sous tutelles de l’Union africaine après le retrait des quatre pays. Par conséquent, ” pour nous c’est une décision nulle et de nul effet, qui n’est pas applicable et ne sera pas appliquée en Côte d’Ivoire ” a-t-il souligné.

A noter que la commission électorale indépendante (CEI), l’organe électoral ivoirien, a expliqué que deux raisons peuvent fonder le retrait d’une personne sur la liste électorale. Il s’agit de la perte de ses droits civiques ou le décès de l’électeur.

En rappel, le retrait des dossiers de candidature de l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo avait occasionné des manifestations de rue à Abidjan avec l’interpellation de certains militants de l’opposition.

Source: libreinfos

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