Burkina Faso : les religions traditionnelles demandent plus d’intégration au sein de l’ONAFAR

Fétiches

Photo d'illustration

Partager sur:

Dans une déclaration parue le 09 août 2020, l’association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR/DI) salue la mesure prise par le gouvernement de prendre compte les religions traditionnelles dans l’Observatoire national des faits religieux. Elle relève tout de même que cet acte, sans la conjugaison d’autres mesures ne saurait réellement faire la promotion de la cohésion sociale.

Le conseil des ministres du 06 août 2020 a,  parmi les points figurant à son ordre du jour, délibéré sur la modification du décret n°2015-985/PRES/TRANS/PM/MATD/MEF du 17 août portant création, composition, attributions et fonctionnement de l’observatoire nationale des faits religieux (ONAFAR). Une décision qui a pour objectif de prendre en compte la religion traditionnelle et la révision des membres du bureau de l’ONAFAR.

C’est suite à la modification de ce décret que l’association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR/DI) a fait la déclaration pour donner sa lecture de cette décision.  De ce communiqué, l’association relève que cette mesure à elle seule ne pourrait garantir la promotion de la cohésion sociale sans la contribution de tous les acteurs notamment religieux, Etats.   Selon l’ATR/DI, cela ne peut se faire par une sensibilisation, par l’Etat, des leaders des faitières chrétiennes (catholique et évangélique) et musulmanes afin que le message de l’intégration africaine soit bien comprise au sein de l’ONAFAR. Cela permettra de bannir toute forme de stigmatisation, ont-ils ajouté. Aussi, l’association suggère qu’une différence soit faite entre chefs coutumiers (correspondant aux leaders religieux traditionnels ou chefs de terre) et chef traditionnels (équivalant aux chefs politiques traditionnels) de sorte à éviter les usurpations de titre. L’association précise qu’un chef traditionnel pourrait représenter la chefferie coutumière, mais à condition que ce soit avec l’accord des premiers intéressés. L’association demande également qu’on augmente le nombre de ses représentants au niveau de l’ONAFAR à quatre (04)  à l’instar  de ceux du christianisme et de l’islam.   Elle demande ensuite qu’une étude soit commanditée à l’échelle nationale afin de promouvoir la religion traditionnelle.

Tout compte fait, l’ATR/DI dit avoir reçu cette décision gouvernementale comme une lueur d’espoir qui marque le début d’une dynamique qui va intégrer davantage les responsables de la religion traditionnelle dans les institutions étatiques.

The following two tabs change content below.
Partager sur: