Point de presse du Chef de file de l’opposition : le parti au pouvoir accusé de poser des actes de terrorisme économique

Point de presse de l'opposition

Photo : Burkina Faso

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Lors de son traditionnel point de presse, le chef de file de l’opposition (CFOP) a pointé du doigt tous les dérapages du pouvoir en place. L’Opposition s’indigne en effet contre le « pillage à grande échelle des maigres ressources du pays ». C’était le mardi 30 juin 2020, à Ouagadougou.

La polémique autour des ambulances remises par le gouvernement aux communes, l’opération d’enrôlement biométrique en cours, l’échec du programme « 40 000 logements sociaux » et la récente affaire des présumés enregistrements audio concernant le conseiller spécial du président Roch Marc Christian Kaboré, Adama Kanazoé, étaient les points inscrits à l’ordre du jour de cette conférence de presse.

Si pour l’opposition politique burkinabè « l’achat de 185 ambulances au profit des communes est une bonne chose, les tentatives de récupération malsaine et des scandales de corruption ont souillé la noblesse de l’initiative ». A en croire le président de l’Union pour la renaissance démocratique/Mouvement sankariste (URD/MS), Alphonse Marie Ouédraogo, l’apposition de la photo du président du Faso sur ces ambulances était inopportune dans la mesure où elles n’ont pas été acquises sur fonds personnels de ce dernier. 

Outre cette affaire, le CFOP a reproché aux cadres du MPP de poser des actes de terrorisme économique. En effet, il est apparu dans le journal le Courrier confidentiel que les ambulances ont été acquises par crédit-bail, auprès de sociétés dans lesquelles des militants du parti au pouvoir en sont actionnaires.

Le second point a concerné l’affaire « Adama Kanazoé et les 30 millions ». Ce dernier aurait, dans un échange téléphonique, demandé 30 millions à un certain Sayouba, pour avoir facilité l’obtention d’un marché de pistes rurales, dans la région du Centre-Nord. Sur ces faits, l’opposition a exhorté l’ASCE-LC à mener des investigations pour d’éventuelles poursuites. 

En ce qui concerne le programme « 40 000 logements sociaux », l’opposition n’en démorde pas. Selon elle, il s’agit d’un pillage des terres, sous la bannière des sociétés immobilières prête-noms.

Avant de clore la rencontre, les conférenciers sont revenus sur la révision du fichier électoral en invitant la population à un enrôlement massif afin d’opérer, au soir du 22 novembre prochain, « une insurrection dans les urnes ».

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