Assurance agricole au Burkina Faso : 107 producteurs indemnisés sur un total de 369 souscripteurs

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Le ministère de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation a procédé ce mardi 23 février 2021, à Ouagadougou au lancement officiel des indemnisations des producteurs sinistres dans le cadre de la mise en œuvre de l’assurance agricole au Burkina Faso. Les indemnisations visent à la sécurisation de la production agricole et à la promotion des investissements dans ce secteur.

Au Burkina Faso, le secteur agricole joue un rôle prépondérant dans l’économie. Plus de 80% de la population active contribue à environ 30% au PIB et fournit plus de 60% de revenus monétaire des ménages agricoles. Cependant, le paysage agricole est confronté à des risques qui freinent son développement. En effet, la gestion efficace des risques agricoles constitue un puissant levier de sécurisation de la production agricole et de la promotion des investissements dans ledit secteur. C’est dans ce cadre qu’un mécanisme de gestion telle que l’assurance agricole a été mise en place au profit des agriculteurs.

 Le mardi 23 février 2021, sur 369 souscripteurs sur la base de l’indice de rendement de leur production de la campagne agricole dernière, 107 producteurs ont été indemnisés par le mécanisme de l’assurance agricole. « L’indice prend en compte le déficit pluviométrique capté à travers les précipitations totales saisonnières, les poches de sécheresse de 9 jours pendant la  phase végétative et 10 jours pendant la phase de floraison » selon le ministre Salifou Ouedraogo. Le montant total des indemnisations s’élève à 4 761 450 francs CFA.

Le montant vise à servir de moyens de renforcement des capacités de production et de développement des moyens d’existence des producteurs. La prime estimée pour la souscription est de 12 387 FCFA par hectare. 50 % de cette prime est subventionné par le gouvernement. La part de la prime supportée par les adhérents au mécanisme de l’assurance agricole s’élève donc à 6 197 francs CFA par hectare.

Selon le ministre de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo, le mécanisme vise à parer à toute éventualité de risques (les inondations, les attaques terroristes, les poches de sécheresse) dans le secteur. A l’en croire, l’enjeu est de rassurer les producteurs de leurs investissements dans le secteur.

L’assurance agricole couvre trois régions à savoir la Boucle du Mouhoun, le Centre-Ouest et l’Est et prend en compte la production de trois « importantes spéculations » que sont le maïs, le riz et le sorgho. Issu d’une volonté conjuguée du gouvernement, de la Banque Africaine pour le Développement (BAD), de la Mutuelle Marocaine d’Assurance agricole(MAMDA), de l’Agence Nationale de la   Météorologie( ANAM)  et de la Société Nationale d’Assurance et de Réassurance (SONAR), le mécanisme qui a débuté par une phase de pilote s’étend pour une période de trois ans (2020-2022).


 

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