Elections couplées de 2020 à Ouahigouya : Timide affluence comparée à 2015

Elections couplées de 2020 à Ouahigouya

Les populations ont accompli leur devoir civique.

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Ce dimanche  22 novembre 2020 sur toute l’étendue du territoire, les burkinabè ont voté leur futur président et les 127 députés de l’Assemblée nationale. À Ouahigouya, dans le chef-lieu de  la région du Nord, l’affluence  est resté timide jusqu’à la fermeture des bureaux à 18 heures. Constat dans quelques bureaux de vote.

A 6 heures comme il est de coutume, le double scrutin a effectivement commencé dans la commune de Ouahigouya et dans quelques communes rurales de la région du Nord. Dans la commune de Tangaye, finalement 31 bureaux de vote sur 46 ont ouvert. Le constat est que l’affluence a été timide tout au long de la journée. Les populations se sont  présentés dans les bureaux de vote à compte goûte. Dans le bureau de vote n°1 de Pengr-wend de Ouahigouya, déjà à 7h15, les membres de bureaux se reposaient faute de présence d’électeurs. « Tout se passe bien et c’est même très relaxe car l’affluence n’y est pas » a souligné la présidente du bureau de vote, Alizèta Ouédraogo. Du secteur n°2 au secteur n°10 en  passant par le 1 et le 5, ce sont des bureaux de vote presque vides parce que les électeurs viennent à compte goutte. Cependant au secteur n°10 de Ouahigouya, il existe trois bureaux de vote.  La proximité avec les sites de déplacés internes fait que  ces bureaux ne désemplissaient  pas. Les votants parfois fatigués de faire le rang, s’abritaient  sous des arbres en entendant leur  tour. Pour Ramata Tall, une déplacée venue de Dinglila, « nous sommes sortis massivement pour voter afin que  les nouveaux dirigeants résolvent cette situation d’insécurité. Nous voulons repartir chez-nous », a-t-elle souhaité.  Contrairement au scrutin de 2015, bon nombre ce sont abstenus  d’accomplir leur devoir civique. En témoigne le bureau de vote n°1 de l’école Bimbilin sur 297 inscrits seulement 119 ont voté soit un taux de 40,7%.  Pour l’électeur Mamoudou Traoré, la réponse serait peut-être qu’on sortait d’une période insurrectionnelle ou  à cause du pléthore des partis politiques  et les gens ne savent plus  où mettre la tête. « Comparer à 2015 où j’ai fait  2 heures pour voter alors qu’aujourd’hui je n’ai mis que  5 mn et j’ai  accompli mon devoir civique » a-t-il soutenu. Qu’à cela ne tienne, les populations viennent à leur rythme accomplir leur devoir. Cependant quelques difficultés existent.  A  entendre le président de la CECI, Mahamadi Ouédraogo,  les gens ne retrouvent pas leurs noms sur la liste dans les différents bureaux. « Parfois tu peux  avoir ton nom sur la liste des législatives mais pas  sur celle de la  présidentielle » a confié le président du bureau de vote n°1 du secteur n°10, Karim Ouédraogo. A cela s’ajoute   l’insuffisance du  dispositif de lutte contre la COVID-19 à savoir les gels hydro alcooliques et les masques.

Angèle Konan

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Lino Ramdé

Journaliste
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