Boucle du Mouhoun : les peulhs et les dogons paraphent une charte pour la paix sociale

Boucle du Mouhoun

: les peulhs et les dogons paraphent une charte pour paix sociale

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L’association des chefs de canton de la région de la Boucle du Mouhoun (Massa-thon) a organisé une cérémonie de médiation publique entre les communautés peule et dogon de la zone de Barani et de Kombori ce jeudi 08 octobre 2020 à Dédougou. Une charte a été signée entre les représentants des deux communautés pour la préservation de la paix sociale  

Cette cérémonie est le couronnement d’un long processus de concertation qui a connu plusieurs étapes. Selon les organisateurs, cette cérémonie s’annonce comme un témoignage public entre les frères d’une même localité qui veulent ensemble, et par eux même conjurer la haine et la violence dans leur cohabitation.

Selon le chef de canton de Dédougou, la recherche de la paix et de la cohésion sociale dans la région de la Boucle du Mouhoun s’inscrit dans une démarche plus large de cohésion sociale au sein de la nation burkinabè en construction. « C’est pourquoi, il est indiqué que les autorités coutumières et religieuses dans leur rôle de garants des valeurs humaines de solidarité entre communautés assument leurs responsabilités aux côtés de l’État pour éduquer nos populations à une acceptation mutuelle et au vivre ensemble», a -il souligné.

Selon le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Sié Edgard Sou cette cérémonie a toute son importance car elle recherche la paix, le mieux vivre ensemble entre les frères peulhs et dogons, qui ont jadis vécus en parfaite harmonie, sur la terre de leurs ancêtres. «Aujourd’hui, le Burkina Faso a besoin de paix et de se développer avec l’ensemble de ses fils et filles. J’invite donc l’ensemble des communautés de la zone de Barani et de Kombori à la cohésion et à faire sienne cette charte qui vient d’être signée», a t-il martelé.

Lors de la cérémonie, une charte a été signée  entre les deux parties. La charte contient un engagement des deux communautés et des recommandations à tous les leaders communautaires, coutumiers et religieux de travailler à faire baisser la tension sociale. Les deux communautés s’engagent à coexister pacifiquement, comme de par le passé, en respectant la propriété privée d’autrui, sa liberté d’aller et de venir sans subir de menaces ou de stigmatisation liée à son appartenance ethnique; s’engagent à déposer les armes et à porter tout problème lié au voisinage devant les autorités compétentes; et de dénoncer devant les autorités compétentes toute opposition ou toute tentative de rupture de cet engagement de paix.

Yipénè NEBIE

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