Programme d’Urgence pour le Sahel : Un taux d’exécution de 28,2%, à la date du 30 juin 2020
Les travaux de la deuxième session ordinaire 2020 du Conseil d’Orientation Stratégique (COS) du Programme d’Urgence pour le Sahel au Burkina Faso (PUS-BF) se sont déroulés mardi 15 septembre 2020, à Ouagadougou. A son ordre du jour, l’examen de la mise en œuvre au 30 juin 2020 dudit programme, élargi à quatre nouvelles régions que sont l’Est, le Centre-Nord, le Nord et le Centre-Est. Un satisfecit s’est dégagé de cette rencontre, au regard du taux d’exécution de 28,2%, contre 35% en 2019, malgré les crises sécuritaire et sanitaire liée à la COVID-19.
Le taux d’exécution au 30 juin 2020 du Programme d’Urgence pour le Sahel au Burkina Faso (PUS-BF) est de 28,2%, contre 35% en 2019. Cette légère contreperformance est due au contexte sécuritaire assez difficile qui a été doublé par la pandémie de la COVID-19. Cela a entrainé un ralentissement au niveau de l’exécution des activités, que ce soit au niveau de l’administration centrale ou au niveau des collectivités.
« Pour le taux de réalisation financière, nous sommes à 20,2% contre 28% en 2019», a expliqué madame Pauline Zouré, ministre déléguée auprès du ministère de l’économie, des finances et du développement, chargée de l’aménagement du territoire, à l’issue de la deuxième session ordinaire 2020 du Conseil d’Orientation Stratégique (COS) du Programme d’Urgence pour le Sahel au Burkina Faso (PUS-BF).
« Dans l’ensemble, nous pouvons dire que les opérations se sont véritablement bien déroulées sur le terrain, et nous avons au terme des résolutions, entrepris de réaménager le programme de travail du PUS 2020 pour pouvoir l’adapter aux nouvelles activités des ministères et aussi à la loi de finances rectificative, prise dans le cadre de la situation de la maladie à Coronavirus », a-t-elle poursuivi. Pour la ministre, une résolution prise lors de ce conclave est en rapport avec la situation des marchés en souffrance de paiement dans les zones inaccessibles.
Et Pauline Zouré d’indiquer : «Durant ces trois dernières années, il y a beaucoup de réalisations dans les zones concernées par le PUS, mais par le fait de la non accessibilité des zones, certaines infrastructures n’ont pas pu être réceptionnées, du fait que certaines étapes de paiement des marchés ont été freinées. Nous avons retenu quil fallait faire quelque chose pour remettre à flot les entreprises qui souffrent par le fait de facteurs exogènes qui entravent la réalisation de leurs activités. Le COS a instruit de prendre en charge ce dossier et un comité a été mis en place pour cela. Ce comité a estimé le montant de 17 milliards de F CFA à payer à des entreprises qui ont réalisé des investissements dans les zones qui malheureusement, sont actuellement inaccessibles».
De l’avis de la ministre, le COS a recommandé aussi la poursuite de la mobilisation des ressources, au regard de l’impact que ce programme a sur la construction de la résilience dans ces zones fragiles. « Nous avons vu que les écoles, les centres de santé, ont continué à se construire, de même que les déplacés internes et les populations qui ont pu regagner leurs domiciles. Ce sont des actions qui sont à l’actif du programme. Avec le concours de l’Etat et de ses partenaires, nous allons continuer d’investir pleinement dans ce programme pour que l’ensemble de ces zones d’intervention puisse avoir les bénéfices pour la construction de la résilience. Nous sommes passés de 20 communes à actuellement plus d’une centaine de communes et notre stratégie, c’est d’investir sur les communes à fortes urgences, c’est-à-dire celles où il y a les besoins réels d’investissements», a-t-elle soutenu.
A l’ouverture des travaux de cette rencontre, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, par ailleurs président du COS, a rappelé qu’en dépit des efforts consentis par le Gouvernement et ses partenaires pour mettre en œuvre ce programme, force est de constater que des risques de fragilité sécuritaire se posent toujours avec acuité. « Je voudrais les rassurer du soutien indéfectible du Gouvernement dans l’accomplissement de leur mission visant à la sécurisation du territoire national. Mes encouragements vont également aux vaillantes populations locales qui font montre d’une grande résilience face à l’adversité des groupes armés », a-t-il mentionné.
Source : DCRP/Primature
Lino Ramdé
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