Cybercriminalité : Des pirates des télécoms dans les mailles de la gendarmerie
La brigade de recherches de la gendarmerie de Ouagadougou a mis la main sur un groupe de pirates des réseaux de téléphonie mobile. L’unité de la gendarmerie précise que ces présumés cybercriminels occasionnaient des pertes estimées à des centaines de millions aux opérateurs de téléphone mobile.
C’est une bonne nouvelle pour les réseaux de téléphonie mobile Telmob et Orange. Ce mercredi 26 août 2020, l’unité d’enquête de la gendarmerie a révélé à la presse, qu’il a demantélé un réseau de présumés pirates des réseaux de télécommunications à Ouagadougou.
« Tout est partie d’une interpellation, le 18 août 2020, d’un gérant de Kiosque orange money au quartier Dapoya de Ouagadougou, où la plus part des transferts d’unités étaient effectués par des malfrats » a indiqué Abdoulaye Sawadogo, adjudant-chef major de la gendarmerie.
Mode opératoire
Selon les explications de Abdoulaye Sawadogo, l’interrogatoire du gérant a permis d’identifier un client (TS) qui faisait ses provisions en transfert d’unités à hauteur de 200 000 à 300 000F CFA par jour. Et, ce dernier de nationalité étrangère à l’aide d’un boitier « Sim box » de 127 cartes SIM, de deux machines servant à la captation des différents réseaux de téléphonies, de six modems de connexion, de deux lots d’antennes fouets et d’autres outils menait ses activités frauduleuses. Il rechargeait par jour pour plus de 300 000 F CFA d’unités « Sap sap » renchérit l’adjudant-chef. Les enquêteurs soulignent que les cartes Sims introduites dans les SIM box sont munis chacune d’au moins 500 000 FCFA d’unité.
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Des centaines de millions de F CFA de pertes
Le représentant de Orange Burkina, Sami Ouattara évalue la perte de sa structure à près de 300 millions de F CFA. Même son de cloche pour Sabine Roumba de l’ONATEL qui relève que le gap creusé se chiffre à coût de millions outre la mauvaise qualité du réseau occasionnée par l’activité frauduleuse de ces présumés cybercriminels. En sus les appels venants de l’extérieur du Burkina Faso issus de trafic frauduleux ne peuvent pas être tracés. Une chose qui ne permet pas d’identifier certains appels pour des besoins d’enquêtes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a regretté Madame Roumba.
Toutefois les responsables de ces téléphonies ont précisé que les fraudes constatées concernent uniquement les appels internationaux avec le Burkina.
Emmanuel Gouba
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