Lutte contre le paludisme : le Niger adopte le vaccin britannique Mosquirix
En fin avril, le Niger a donné son accord pour administrer le vaccin Mosquirix contre le paludisme du géant britannique GlaxoSmithKline (GSK) aux enfants de moins de cinq ans.
Après des essais favorables menés depuis 2019 au Malawi, au Ghana et au Kenya, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé en octobre 2021 le déploiement massif du vaccin Mosquirix en Afrique subsaharienne et dans des zones à risque.
Selon l’OMS, plus d’un million d’enfants ont déjà reçu ce vaccin montrant une protection de l’ordre de 40% et une réduction des cas graves. Selon le Dr Djermakoye Hadiza Jackou, coordonnatrice du Programme national de lutte contre le paludisme au Niger (PNLP), le vaccin est « une opportunité de pouvoir réduire la mortalité-morbidité » chez les enfants de 0 à 5 ans « qui représentent plus de 50% des cas (et) près de 60% des décès ».
Selon elle, une combinaison du vaccin avec les autres moyens de prévention, notamment les moustiquaires imprégnées d’insecticides, permettra de faire chuter « d’au moins 75% les cas de paludisme » chez les enfants.
Environ 90% des cas de paludisme dans le monde sont enregistrés en Afrique, où 260 000 enfants en meurent chaque année. D’autres vaccins pourraient voir le jour dans les années à venir. Il s’agit notamment du vaccin burkinabè le R21 dont les essais ont révélé une efficacité de 77% et celui développé par l’université d’Oxford, Matrix-M, qui a montré une efficacité de l’ordre de 70% lors des essais.
En rappel, en 2020, les moins de cinq ans ont représenté 80% des décès imputables au paludisme sur le continent africain.
Lino Ramdé
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