Mali : Human Rights Watch dénonce des exécutions sommaires de l’armée

Partager sur:

Dans un rapport publié ce mardi 15 mars, Human Right Watch dénonce des exactions de l’armée malienne dans le cadre des opérations anti-terroristes dans les régions de Mopti, Ségou et Koulikoro.

Selon l’association de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, Il y a eu une recrudescence des meurtres de civils au Mali par des soldats et des djihadistes. L’organisme de défense des droits de l’homme déclare qu’au moins 107 civils dont des commerçants, des chefs de village et des enfants avaient été tués dans le centre et le sud-ouest du Mali depuis décembre. « On a documenté à 71 personnes exécutées sommairement par l’armée malienne. Par exemple, à Torno, deux soldats avaient été tués par une explosion et immédiatement le convoi militaire est tombé sur le village. Ils ont tué 14 personnes. Ça ressemble à une attaque de représailles. Parmi les victimes étaient le chef de village qui avaient plus de 80 ans, une jeune de 16 ans » a déclaré Corinne Dufka, directrice pour l’Afrique de l’Ouest de Human Rights Watch sur les antennes de RFI.

 L’organisme qualifie la situation de pic dramatique et déclare qu’une enquête doit être ouverte pour situer les responsabilités. « Les magistrats et les procureurs militaires maliens devraient enquêter de manière impartiale sur les exactions présumées commises par toutes les parties », explique Corinne Dufka.

L’état-major des forces armées maliennes à travers un communiqué lu à la télévision a nié les accusations. Le communiqué précise que ces allégations sont « de nature à jeter le discrédit sur les FAMA respectueuses des droits de l’homme et du droit international humanitaire ».

The following two tabs change content below.

Lino Ramdé

Journaliste
Partager sur: