Transport : les chauffeurs routiers du Sahel marque un arrêt de travail
Au cours d’une rencontre tenue ce lundi 14 mars, les chauffeurs routiers du Sahel ont décidé de marquer un arrêt de travail. Ils pointent du doigt l’insécurité dans la zone et les conditions difficiles de transport. Selon leurs dires ils reprendront les activités si les routes sécurisées.
« On a décidé cet arrêt de travail pour notre sécurité en attendant que les choses s’améliorent sur les routes ». Tel est la substance du message de Abdoul Aziz Zoungrana, président des chauffeurs routiers du Sahel à ses collègues. Les chauffeurs routiers du Sahel demandent plus de sécurité pour reprendre le travail. Selon Abdoul Aziz Zoungrana, les chauffeurs routiers du Sahel sont délaissés par les autorités. « On a fait toutes les démarches mais on ne nous écoute pas Alors qu’on nous dit d’aller. Nous partons dans des endroits où la sécurité ne peut pas atteindre pour servir la population et éviter qu’elle ne se sente délaissée par les autorités ».
Selon ses confidences, les chauffeurs vivent de véritables calvaires en voulant ravitailler les sous en proie au terrorisme. « Si tu prends l’axe Ouaga Dori, on a 11 postes de contrôle et dans tous ces postes, on est obligés de payer au moins 2000 F CFA » a-t-il confié.« Si tu quittes Ouagadougou, ce n’est pas sûr que tu puisses arriver à Tougouri. Actuellement si tu arrives à Kongoussi pour aller à Bourzanga, si tu n’es pas fort, tu n’arriveras jamais à destination » a déclaré le président des chauffeurs routiers du Sahel. « Depuis 10 jours, nous avons plus de 30 camions qui sont stationnés à Bourzanga. Ils ne peuvent pas arriver à Djibo ni retourner à Ouaga. Ils attendent des convois. Pour manger et boire c’est un problème et il y a l’insécurité encore à Bourzanga. Les terroristes rodent dans la zone » a-t-il laissé entendre.
Des routes dangereuses
Moussa Diarra est chauffeur routier depuis plusieurs années. Avant la détérioration de la sécurité, il ralliait Ouaga et Arbinda deux fois par semaine. Maintenant fait un seul voyage dans le mois. « Tu quittes Ouaga et tu gares à Dori pendant deux semaines. Et s’il y’a un convoi on fait aussi deux semaines. Nous avons accepté cela pour que les habitants des zones reculées ne meurent pas de faim » a-t-il confié. « J’ai chargé mes marchandises depuis plus de 5 jours à Sankaryaaré mais je ne peux pas bouger. Nous voulons aider les populations mais c’est trop de souffrances avec l’insécurité. Quand la situation va se calmer, nous reprendront les voyages » a conclu le sexagénaire.
En rappel, dans la journée du dimanche 13 mars, un car de transport en commun a sauté sur une mine artisanale à 05 km de Taparko, en allant vers Tougouri. L’accident a fait deux morts et des blessés.
Lino Ramdé
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