Mali : la junte condamne les sanctions de la CEDEAO et rappelle ses ambassadeurs

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Après les sanctions de la CEDEAO contre le Mali, la junte au pouvoir a réagi dans un communiqué en condamnant les décisions de l’institution. Le Mali a décidé de fermer ses frontières avec les pays de la CEDEAO par principe de réciprocité.

« Le gouvernement du Mali condamne énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes prise à la fois par l’UEMOA et la CEDEAO, organisations pourtant fondées sur la solidarité et l’idéal panafricain » peut-on lire sur le communiqué. Pour le pouvoir malien, ces sanctions sont curieuses dans la mesure où elle intervient dans une période où « les Forces Armées Maliennes engrangent des résultats spectaculaires dans la lutte contre le terrorisme, ce qui n’était pas arrivé depuis plus d’une décennie ».

Pour faire face aux sanction sous régionales, le Mali a décidé de la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO. La junte a décidé entre autres de suspendre les transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; de geler les avoirs de la République du Mali dans les banques centrales de la CEDEAO ; de geler les avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO. « Sur la base de la réciprocité, le Mali décide de rappeler ses Ambassadeurs accrédités dans les Etats membres de la CEDEAO et de la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec les Etats concernés » précise le communiqué.

En rappel, la CEDEAO a décidé de geler les avoirs maliens au sein de la BCEAO, de fermer les frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation mais aussi de suspendre les transactions avec Bamako à l’exception des produits médicaux et de première nécessité.  De lourdes sanctions décidées à l’issue du sommet extraordinaire à Accra, au Ghana, ce dimanche 9 janvier 2022.

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Lino Ramdé

Journaliste
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