Cinéma : le réalisateur Michel Zongo fait un zoom sur un planteur de baobabs dans le Solenzo
Le documentariste Michel Zongo a procédé à une projection de son film projection-débat de son film « L’homme qui plante les Baobab » le lundi 27 décembre 2021 à Ouagadougou.
« L’homme qui plante les Baobabs », c’est le titre du documentariste Michel K Zongo. Dans ce film, il présente la vie d’un amoureux de l’environnement, El adj Salifou Sawadogo qui depuis 50 ans plantent les arbres. Âgé de 80 ans, Salif Sawadogo plante chaque année des baobabs dans son village situé à 30 kilomètres de Solenzo dans l’ouest du Burkina Faso. Aujourd’hui ce sont plus de 3000 plantes qu’il a réussi à mettre sous terre.
Ainsi il a passé la moitié de sa vie à planter des baobabs. Un combat qui a déconstruit des préjugés selon lesquelles celui qui plante un baobab devait mourir. Aussi, le planteur explique qu’à ces débuts il était incompris par sa société qui ne percevait pas l’intérêt de planter des arbres majestueux et millénaires, rare et en voie de disparition dans la savane africaine.
Mais selon le cinéaste, le combat du vieux Sawadogo a porté fruit car dans sa localité, de nombreuses personnes ont commencé à planter aussi des baobabs. Outre cela, les habitants profitent du fruit de son travail, de l’ombrage et les feuilles de ses baobabs.
S’adressant à la presse, le réalisateur a indiqué que l’idée est partie d’un reportage d’un journaliste qui évoquait le travail abattu par le vieux Sawadogo. Un témoignage qu’il a trouvé intéressant et qu’il a décidé d’en faire un documentaire avec le soutien de Al Jazeera qui a lancé un projet de promotion de film qui touche directement les films africains et qui sont des histoires positives.
À travers ce film l’auteur entend montrer le patriotisme du vieux Sawadogo. Pour lui le vieux Sawadogo est comme un artiste qui veut marquer son époque en plantant ses arbres. L’auteur raconte également que ce film vise à montrer l’action de son initiative. « Il travaille avec ses moyens. Ils creusent ses puits mains nus ». De part ce film l’auteur veut interpeler les bonnes volontés à soutenir le vieux dans ses travaux.
Emmanuel Gouba
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