Rapport sexuel oral: « Attention aux IST», Charlemagne Ouédraogo
Le Pr Charlemagne Ouédraogo, à travers un poste sur sa page Facebook, prévient que les risques du rapport sexuel oral. Il s’agit des fellations ( stimuler le pénis avec la bouche, la langue, les lèvres) ou cunnilingus, anulingus (stimuler les organes sexuels et l’anus de la femme avec la bouche) qui sont sources d’Infections Sexuellement Transmissibles (IST).
Le sexe oral est une pratique sexuelle qui provoque chez les partenaires des sensations fortes pouvant conduire à l’orgasme. L’éjaculation peut se faire dans la bouche de l’autre qui l’avale même ou dehors. Selon Charlemagne Ouédraogo, le risque d’infection est plus élevé chez les personnes qui ont plusieurs partenaires.
« Le cunnilingus, la fellation et l’anulingus qui sont des caresses buccales si prisées peuvent causer des IST : chlamydia, infection à gonocoque, Hépatite B, C, syphilis, Herpès, Trichomonas, Papillomavirus human (HPV). Certaines infections virales se transmettent plus facilement par le sexe oral que par la pénétration. Le risque est faible pour le VIH mais il n’est pas exclu », prévient le Professeur.
A en croire l’ex ministre de la santé, le HPV peut engendrer des lésions précancéreuses pouvant se transformer en cancer du col de l’utérus, de l’anus, de la vulve, du pénis ou de la gorge. Si le HPV est présent dans les muqueuses vaginales de la personne porteuse, il y a risque de transmission lors d’une pratique de sexe oral. La personne qui fait le cunnilingus peut contracter une infection par HPV des muqueuses buccales et du pharynx et avec le temps, un cancer de la gorge peut survenir.
Cependant, certains systèmes immunitaires arrivent à éliminer le virus mais d’autres ne pourront pas l’empêcher de se développer. « En cas de doute d’une éventuelle contamination après un sexe oral, il faut se faire dépister pour éviter des complications plus tard. En cas de sexualité variée, plusieurs partenaires, il faut se faire dépister régulièrement », a-t-il expliqué .
Pour se protéger contre ces IST, Charlemagne Ouédraogo recommande le vaccin contre le HPV réservé aux jeunes filles qui n’ont pas encore eu de rapports sexuels et le vaccin contre l’hépatite B à faire. « Les personnes qui pratiquent le sexe oral peuvent utiliser le préservatif pour la fellation», a-t-il conclu.
Carine Pierrette ZONGO
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