Burkina : le CFOP donne un mois à Roch Kaboré pour maîtriser la situation sécuritaire

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Refusant d’être « complice de cette gouvernance scabreuse et sans vision » le chef de file de l’opposition politique burkinabè a donné mardi, un ultimatum d’un mois au Président du Faso Roch Kaboré pour corriger le tir.  » Si dans un délai d’un mois rien de sérieux et de concret n’est entrepris pour maîtriser la situation sécuritaire, l’opposition politique en concertation avec des organisations soucieuses de l’avenir de la nation, appellera à des manifestations fortes pour exiger purement et simplement la démission immédiate du Chef de l’Etat et de son gouvernement » a prévenu Eddie Komboïgo, lors d’une conférence de presse.

Il s’est agi lors de cette conférence de dénoncer l’insouciance et l’indifférence des gouvernants face à la recrudescence de la misère des populations.  » Le Burkina Faso n’a jamais été aussi malade que sous le régime du président Roch Marc Christian Kaboré » a laissé entendre président Eddie Komboïgo.

Pour lui, le pays s’enlise à petit feu dans un gouffre avec la dégradation tragique de la situation sécuritaire, alimentaire et économique. Il faille donc parer au plus urgent en évitant de plonger le Burkina dans l’insécurité alimentaire, avec à l’horizon, le spectre de la famine consécutive aux déficits céréaliers. Le CFOP a alors plaidé pour la réouverture immédiate des frontières terrestres dans l’optique de sauver le pays d’une asphyxie économique.

Trop c’est trop !

Le gouvernement est également attendu au front, car le bilan sécuritaire est effroyable. Plus de 2000 morts et près de deux millions de déplacés internes avec environ 2500 écoles fermées. Pour le CFOP « trop, c’est trop ».

Il exige donc du pouvoir en place que des mesures urgentes et adéquates soient prises afin de réévaluer la qualité du matériel militaire et de la flotte aérienne, et qu’une commission composée d’experts soit constituée à cet effet. Ce fut aussi l’occasion pour l’opposition d’interpeller la communauté internationale.  » La CEDEAO, l’UA et l’ONU doivent s’impliquer fortement dans la recherche de solutions urgentes et efficaces avec les peuples afin d’endiguer cette insécurité galopante qui risque de s’étendre au reste des pays de la sous-région » ont-ils déclaré.

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