Crises politiques : la CEDEAO sanctionne le Mali et nomme un médiateur en Guinée

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La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris des sanctions individuelles contre les membres de la junte du pouvoir malien et a nommé un médiateur guinéen lors de ce sommet extraordinaire tenu dimanche 7 novembre à Accra, au Ghana.

Au regard du retard dans l’organisation des élections, au Mali et en Guinée, où des militaires ont pris le pouvoir, la CEDEAO a imposé des sanctions individuelles en vue de ramener le pouvoir aux civiles.

“Toutes les autorités de la transition sont concernées par des sanctions qui vont entrer en application immédiatement”, a indiqué le président de la Commission de la CEDEAO, l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, au cours de ce sommet. Ces sanctions comprennent l’interdiction de voyager et le gel de leurs avoirs financiers, a-t-il détaillé, précisant qu’elles visaient aussi les membres de leurs familles.

Toutefois, le ministre des Affaires étrangères du Burkina, Alpha Barry, indique que la conférence des chefs d’Etat a décidé d’imposer d’autres types de sanctions aux autorités maliennes, notamment économiques et financières, si d’ici le sommet ordinaire de décembre prochain, il n’y a pas d’avancées. Il a attiré également l’attention des chefs d’état sur le cas malien qui peut avoir des répercussions sur les pays voisins tels que le Burkina Faso et le Niger, et même au-delà.

Quant à la Guinée, la CEDEAO a également maintenu les sanctions individuelles déjà prises contre les militaires qui se sont emparés du pouvoir depuis le 05 septembre en Guinée et la suspension de ce pays de l’organisation, a précisé M. Brou.

Les dirigeants des États membres de la CEDEAO ont réitéré la nécessité d’organiser les élections dans un délai de six mois en Guinée et insisté sur “l’urgence de libérer” le président déchu Alpha Condé, en résidence surveillée depuis le coup d’État.

La CEDEAO précise que des sanctions supplémentaires vont être étudiées et proposées au cours du prochain sommet en décembre “si la situation persiste”.

Leticia Baky

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