Enfants et jeunes retirés de la rue : 17 lauréats aux examens reçoivent des récompenses
Le ministère de la femme et de la solidarité nationale a organisé une cérémonie de récompense des enfants et jeunes retirés de la rue, admis aux examens ce mardi 2 novembre 2021 à Ouagadougou.
Le gouvernement dans sa politique sectorielle a décidé de faire de la protection des couches vulnérables et de la lutte contre les inégalités sociales une priorité. C’est dans ce cadre que le ministère de la femme de l’action humanitaire et de la solidarité nationale a entreprit depuis août 2018, le retrait volontaire des enfants de la rue afin d’œuvrer à leur réinsertion sociale, scolaire et professionnelle.
Pour cette année scolaire 2020-2021, ce sont au total 17 candidats qui ont été présentés au différents examens du CEP, BEPC, CQP avec un taux de réussite de plus de 50%. Ces résultats qui sont en deçà des résultats obtenus en 2019 (83,33% au CEP et 75% au BEPC) reste néanmoins satisfaisant eu égard du contexte général du pays.
En en croire la ministre cette cérémonie vise à récompenser les plus méritant afin de challenger les autres enfants. « La présente cérémonie de récompense troisième du genre est organisé pour féliciter et encourager ces élèves pour leurs réussite scolaire d’une part et d’autre part susciter plus d’engagement chez les autres enfants et jeunes places dans les internats éducatifs pour études scolaires ou la formation professionnelle » a-t-elle affirmé.
Ce fut également l’occasion pour la ministre d’encourager les lauréats à maintenir le cap afin d’être des modèles pour leurs camarades.
Quant aux parents des lauréats, ils se disent très reconnaissant au ministère pour les efforts consentis dans l’accompagnement de leurs enfants et jeunes en difficulté. « Aujourd’hui, je suis très content mon enfant a eu le BEPC avec 14.21 et il a été primer. La ministre a enlevé une épine sous mon pied et voilà il vient d’avoir un vélo. Il fait la seconde maintenant et je lui suis très reconnaissant » a déclaré Sangara amidou
Après quelques années passées dans la rue Lionel Sangara se dit très content d’avoir rejoint le centre qui lui a permis d’apprendre beaucoup de chose. « J’étais dans la rue et je gagnais un peu d’argent pour m’occuper et ils m’ont retrouvé et conduit au centre. C’est alors que j’ai pris conscience et décidé de continuer mes études. Aujourd’hui je suis très content parce que j’ai eu des cadeaux et j’aimerais continuer. La rue ce n’est pas bon » a-t-il déclaré
Selon les statistiques depuis 2018, environ 2123 enfants ont été retiré de la rue et placé dans les centres d’accueil d’urgence.
Nassouri Doriane
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