« Pandora Papers » : Trois chefs d’Etats africains dans une affaire de crime financier

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Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a révélé ce lundi 4 septembre 2021, les coulisses d’une économie offshore parallèle, utilisée par de riches personnalités dont trois chefs d’Etats africains pour dissimuler leur fortune .

Cette nouvelle enquête du ICIJ, a mis en cause des dirigeants dont le Kényan Uhuru Kenyatta, le Congolais Denis Sassou N’guesso et le Gabonais Ali Bongo Ondimba. En effet, pour échapper aux impôts dans leur propre pays, ces dirigeants ont dissimulé des avoirs auprès des sociétés offshores.

Cependant, les discours anti-corruption tenus par certains d’entre eux sont mis en parallèle avec leurs placements dans des paradis fiscaux. A titre illustratif, Uhuru Kenyatta, a maintes fois affirmé sa détermination à lutter contre la corruption dans son pays et à obliger les officiels kényans à la transparence quant à leur patrimoine, mais dispose d’une trentaine de millions de dollars, investis dans deux sociétés écran domiciliées au Panama et cinq dans les Îles Vierges britanniques. Uhuru Kenyatta et sa famille disposent également d’un appartement dans le quartier de Westminster à Londres, évalué à un million de dollars.

Ali Bongo, alors ministre de la Défense du Gabon a contrôlé deux sociétés offshore aux Îles Vierges britanniques à la fin des années 2000, rapporte l’ICIJ. Quand à Denis Sassou N’guesso, il aurait lui aussi détenu une société offshore dans les Îles Vierges britanniques. Le chiffre d’affaire annuel est estimé à 150 millions d’euros.

Selon les documents examinés par l’ICIJ, plusieurs européens également sont épinglés dans cette évasion fiscale dénommée « Pandora papers ».

Salamatou DICKO

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