Nouveau Sommet Afrique-France : Le conseil national des jeunes du Burkina Faso mis à l’écart

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Le conseil national des jeunes du Burkina Faso (CNJ-BF) à travers un communiqué désapprouve la façon dont les jeunes constituant la délégation burkinabè devant prendre part au sommet a été identifié, par ailleurs le CNJ-BF dit se démarquer de ce sommet. Plus encore il ne contribuera pas à la réalisation de cette rencontre et ne reconnaitra donc pas ses conclusions.

En marge du nouveau sommet Afrique-France prévu pour le 5 au 8 octobre 2021 à Montpellier, 42 burkinabè ont été désigné par la France pour prendre part à cette rencontre. Essentiellement ciblé vers la jeunesse africaine conformément à la volonté du président de la république Emmanuel Macron, ce sommet réunira les hommes et femmes burkinabè de la société civile, de l’entrepreneuriat, des médias mais aussi des personnes du monde l’entreprise et de la recherche.

Une sélection pas très appréciée par le CNJ-BF qui déplore le fait qu’en tant que représentant des jeunes du Burkina Faso il n’a pas été associé. Le conseil l’a signifié à l’ambassadeur de France au Burkina Luc Hallade ainsi qu’à l’ensemble des organisateurs.

Le conseil national des jeunes a tenté dans une première démarche de cerner la situation en prenant attache avec l’ambassade de France au téléphone. L’ambassade a promis de revenir avec un mail pour plus d’information, chose qui n’a pas été faite selon le conseil.

« Cette promesse qui est restée sans suite nous a conduit à adresser un courrier le lundi 13 septembre pour leur faire part de notre inquiétude sur la façon selon laquelle la désignation a été faite, et signifier que le Conseil National de la Jeunesse en tant représentation nationale des jeunes ne se reconnaîtra pas dans les conclusions du Sommet. » a écrit le président du CNJ-BF Moumouni Dialla.

Après des échanges avec le deuxième conseiller de l’ambassadeur de France Nicola Courtin, il revient que la désignation des jeunes a été faite par la France en collaboration avec des structures telles que l’IRD, le CFI, l’AFD, le CIRDES et bien d’autres. Le communiqué précise que monsieur Courtin a demandé au CNJ-BF de les accompagner dans l’organisation ainsi que la mise en œuvre des conclusions du prochain sommet. Une chose qu’a refusé le conseil national de la jeunesse qui regrette le fait que la France à elle seule désigne des jeunes devant prendre part à ce nouveau sommet au nom des jeunes du Burkina.

« La délégation du CNJ-BF leur a fait comprendre que loin de vouloir faire partie de l’organisation du sommet, il s’agit de faire savoir aux organismes français qui sont dans notre État, qu’ils ne sont nullement habilités à désigner des jeunes Burkinabé qu’ils veulent pour participer à un sommet en France au nom de l’État, et particulièrement au nom des Jeunes. Ainsi, en conclusion des échanges, le CNJ-BF s’est engagé à ne pas reconnaître les conclusions du sommet, et partant à ne pas contribuer à sa réalisation au Burkina Faso» a-t-il terminé.

Connu sous le nom de sommet « France-Afrique » aujourd’hui le « Nouveau Sommet Afrique-France » est un nouveau format de rassemblement avec de nouveaux acteurs, d’enjeux et de nouvelles thématiques. Ainsi le nouveau sommet se tiendra sans chefs d’Etat africains, ni de représentants de gouvernement et sans autorités institutionnelles en lieu et place près de 4500 jeunes africains seront mobiliser à travers 12 pays pour y prendre part conformément à la volonté du président de la république française, Emmanuel Macron qui a indiqué en 2017 lors de sa présence à Ouagadougou que sa priorité était la jeunesse.

Avec Direct Info

Frédéric Nikiéma

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