Burkina Faso : cela fait 6 ans que le RSP tentait de prendre le pouvoir
Alors que les Burkinabè reprenaient le cours normal de leur vie après l’insurrection populaire d’octobre 2014, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), avait un autre plan pour le pays des hommes intègres.
En plein conseil des ministres, le 16 septembre 2015, des éléments du RSP avec à leur tête le général Diendéré, interrompaient le Conseil des ministres au palais de Kosyam de Ouagadougou. Sur place, le président de transition Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida, le ministre de la Fonction publique Augustin Loada et le ministre de l’Urbanisme René Bagoro sont pris en otage.
Le lendemain, le lieutenant-colonel Mamadou Bamba annonçait à la télévision nationale la dissolution du conseil national de la transition CNT.
Après un accord trouvé suite à une mission de la CEDEAO conduite par Macky Sall, le Président de transition Michel Kafando retrouve sa liberté et reprend la tête de la transition le 23 septembre. Plus tard dans la journée, lors d’une déclaration à la presse le Général Diendéré annonce la fin du coup d’État et ajoute que « le plus gros tort avait été de faire ce putsch ». Dans le même ordre d’idée, il s’est dit prêt à répondre de ses actes devant la justice.
4 ans après, en septembre 2019, les principaux accusés du putsch manqué après près plusieurs années de procès à savoir les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé ont été condamnés respectivement à 20 ans et 10 ans de prison ferme. Des peines moins lourdes que celles requises par le parquet militaire, qui avait demandé la perpétuité pour les deux hommes.
Farida Thiombiano
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