Haïti: Des gangs mettent le pays en état d’urgence

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Le 12 mars dernier, le gouvernement haïtien a déclaré l’état d’urgence dans certaines zones contrôlées par les gangs. Cet arrêté présidentiel  intervient après l’opération de police menée dans l’un des  quartiers de la capitale qui  a occasionné 4 morts dans les rangs des policiers et qui a permis la saisie des armes en possession  de  membres d’un gang.

Les Haïtiens vont être désormais confrontés à une restriction de liberté pendant au moins un mois. Quatre localités qualifiées de « zone de non-droit » sont directement ciblées par l’arrêté qui annonce l’état d’urgence. Mais le secrétaire d’État à la communication Frantz Exantus confirme que la mesure s’appliquera là où la police en aura besoin. « On ne pense pas que cela va être sur l’ensemble du territoire, mais cela peut arriver que deux ou trois bandits essayent de contrôler une portion du territoire», précise-t-il. « S’il y a un problème sur le territoire où des hommes essayent de défier la police, cet endroit sera automatique déclaré zone rouge. À ce moment-là, les mesures qui rentrent dans le cadre de l’état d’urgence s’appliqueront pour ces zones-là », a-t-il expliqué.  Une situation qui pourrait conduire à des restrictions de communication et de circulation dans ces zones rouges.

Quant à la portée de cette mesure de restriction de libertés d’habitants de quartiers pauvres qui subissent déjà les violences des gangs, le secrétaire d’État assure que c’est nécessaire.  « L’État entend le cri de cette population qui veut plus de sécurité, donc l’état d’urgence, c’est justement pour restaurer l’autorité de l’État, assurer la sécurité du territoire et permettre à l’ensemble des citoyens de vaquer à leurs activités. »

Source : RFI

Emmanuel Gouba

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