Secteur de l’énergie : « La SONABEL a engrangé des résultats nets en 2019», Mariam Gui NIkièma
Le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré a reçu, successivement en audience, le mardi 25 janvier 2021, l’ambassadrice des États Unis au Burkina, la présidente de l’autorité de régulation du secteur de l’énergie et le contrôleur général de l’autorité supérieur de contrôle d »Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC).
La première à être reçue, a été l’ambassadrice des USA au Burkina, Sandra Clark. A sa sortie d’audience, la diplomate américaine, a affirmé que les échanges ont porté sur la coopération bilatérale entre les deux pays. A sa suite, c’est la délégation de de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE), conduite par sa présidente Mariam Gui Nikièma qui a été reçue par le chef du gouvernement.
A sa sortie d’audience, Mariam Gui Nikièma, dit être venue remettre, le rapport annuel d’activités de 2019. A l’en croire, l’année 2019 a été bonne en termes de qualité de service, de production et de distribution d’énergie. « Nous avons noté des améliorations des activités du secteur de l’énergie par rapport à 2018, où le tableau était peu reluisant. Au niveau de la production, il y a eu une augmentation de près de 7%. De cette situation, nous avons eu moins de délestages. En moyenne, 149 coupures ont été enregistrées qui ont duré 86 heures contre 1176 d’une durée de 126 heures en 2018 », s’est-elle justifiée. Elle a affirmé que sur le plan économique, la SONABEL a enregistré des résultats nets positifs.Cependant, la présidente de l’ARSE souligne des manquements au cours de l’année 2019. Comme faiblesses, elle a cité entre autres, l’insuffisance des investissements, de la forte dépandance à l’egard des énergies fossiles importées et la faible exploitation des ressources énergétiques endogènes.
Dans l’optique de mieux réussir sa mission, l’ARSE, recommande à l’Etat de mettre à sa disposition des ressources suffisantes pour son activité de régulation et de lui doter du pouvoir d’octroi du titre d’exploitation et de pouvoir de fixation des tarifs d’électricité. Pour finir, Madame Nikièma a expliqué que l’ARSE a pour rôle de veiller au respect de la règlementation régissant le secteur de l’énergie, de préserver les intérêts des usagers du service public de l’énergie, de protéger les droits des acteurs du secteur privé et de veiller à l’équilibre économique et financier du secteur.
Pour finir, son carnet d’audience du jour, le Premier ministre a reçu une délégation de l’autorité supérieur de contrôle d »Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC) conduite par son contrôleur général, Luc Marius Ibriga. A sa sortie, d’audience, Luc Marius Ibriga a affirmé que la délégation, est venue remettre au chef du gouvernement, les rapports 2018 et 2019 de l’ASCE-LC. Selon M. Ibriga, cette remise des rapports au Premier ministre est une obligation légale », et intervient après la remise des mêmes rapports d’activités au chef de l’Etat. En ce qui concerne le contenu des rapports, il a dit que celui de 2018 par exemple, met le doigt sur les baux administratifs, et montrent bien que l’Etat est dans des situations de location de bâtiments qui, parfois, ne répondent pas aux conditions de travail. A ce titre, elle propose que l’Etat revienne à une politique de construction d’hôtels administratifs, pour une plus grande efficacité de l’Administration.
En outre, M. Ibriga, a notifié que la dette irrégulière est plus importante que celle régulière et pour lui, Il y a lieu,d’apurer cette dette intérieure, pour permettre un meilleur fonctionnement de notre économie. Répondant à une question sur la suite la suite des rapports fournis par son institution, Luc Marius Ibriga rappelle, que l’ASCE-LC n’a pas un pouvoir de sanction. Elle fait dit-il, l’audit, l’investigation, le contrôle, pour réunir les preuves des irrégularités ou des malversations.
Sur la question de sa situation à la tête de l’institution depuis 2015, il fait savoir, qu’il a été recruté en 2015 et de ce fait, il devrait être en fin de mandat depuis 2020 conforment aux nouveaux textes de l’ASCE-LC qui indique, que le contrôleur d’Etat est recruté par appel à candidatures, et nommé pour un mandat unique de 5 ans. Mais jusqu’à présent, affirme t-il, , les textes sur les modalités du recrutement ne sont pas encore adoptés. Une problématique qui a été abordée avec le premier, a précisé le contrôleur général de l’ASCE-LC.
Emmanuel Gouba
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