Tunisie : 600 personnes arrêtées suites à des échauffourées

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De nombreuses villes de Tunisie ont été le théâtre de manifestations et d’émeutes pour la troisième nuit consécutive. Des manifestants qui interviennent dans un contexte d’instabilité politique et de dégradation de la situation sociale dans un pays touché par le Covid-19.

La Tunisie se bât à nouveau contre des émeutes qui ont éclatés dans nombreuses de ses localités. Il s’agit notamment de Tunis, Bizerte, Menzel Bourguiba, Sousse et Nabeul, Kasserine et Siliana. Des troubles ont éclaté au lendemain du dixième anniversaire de la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011.
Ces violences ont éclaté, malgré la mise en place d’un confinement assorti d’un couvre-feu à 16h, contre la propagation du Covid-19. Plus de 600 personnes ont déjà été arrêtées a indiqué le ministère de l’Intérieur, ce lundi 18 janvier 2021. Selon le porte-parole du ministère, Khaled Hayouni les meneurs des manifestations sont de groupes de personnes entre 15 et 25 ans qui ont « brûlé des pneus et des poubelles afin d’entraver les mouvements des forces de sécurité ».


Les violences ont éclaté dans des zones marginalisées, frappées de plein fouet par la crise économique, la pandémie qui a exacerbée la reprise de la roue économique, alors que la classe politique, divisée, est paralysée. Samedi, le Premier ministre tunisien Hichem Mechichi a annoncé un vaste remaniement de son gouvernement affectant douze ministères notamment ceux de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé.
Mohamed Zikri, porte-parole du ministère de la Défense a affirmé que l’armée a déployé des renforts dans les régions de Bizerte (nord), Sousse (est), Kasserine et Siliana (centre-ouest) – afin de protéger les bâtiments publics.


Ces heurts auront sans doute des conséquences négatives pour le pays qui souffre déjà avec la pandémie du nouveau coronavirus avec 177 231 cas, dont 5 616 décès.


Source : VOA Afrique

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