Élection présidentielle en Centrafrique : l’opposition ne digère pas le « KO » de Faustin Archange Touadera
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Le président sortant centrafricain Faustin-Archange Touadéra a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020. C’est l’Autorité nationale des élections (ANE) qui l’a annoncé lundi 04 janiver 2021. Selon les chiffres de ladite commission, il est réélu au premier tour avec 53,92 % des voix.
L’année 2021 semble bien commencer pour le président sortant de la République Centrafrique, Faustin Archange Touadera. Le lundi 4 janvier, l’Autorité nationale des élections l’a déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020 à 53,92% des voix. Des résultats qui doivent être confirmés avant le 19 janvier, par la Cour constitutionnelle après d’éventuels recours.
Ainsi, le professeur de mathématiques, l’a emporté face à une opposition partagée entre 16 candidats. Et c’est l’ancien Premier ministre Anicet Georges Dologuélé qui s’est offert la deuxième place avec 21,01 % des suffrages exprimés.
La présidentielle, couplée avec les législatives, s’est déroulée sous la menace d’une nouvelle offensive d’une coalition rebelle dans un pays en guerre civile et aux deux tiers contrôlés par des groupes armés. Des milliers d’électeurs n’ont ainsi pas pu se rendre aux urnes en dehors de Bangui, selon l’opposition, qui dénonçait en outre par avance des « fraudes massives » qui ont été rélevées par de nombreux observateurs étrangers et experts.
Plusieurs bureaux de vont n’ont pas pu ouvrir au cours du double scrutin. Environ 700 000 Centrafricains se seraient rendus aux urnes selon l’ANE sur 1,8 million d’électeurs enregistrés avant le scrutin. « De nombreux électeurs auraient ainsi vu leur bulletin de vote détruit. Dans d’autres régions, le vote n’aurait tout simplement pas pu avoir lieu car des centaines de bureaux n’ont pas ouverts », relève le journal France 24. « Nous avons comptabilisé les bulletins dans 2 560 bureaux où le vote a pu effectivement avoir lieu, sur un total de 5 448. Dans les autres, le vote n’a pas pu avoir lieu ou bien les bulletins ont été détruits », a confirmé Théophile Momokoama, rapporteur général de l’ANE.
L’opposition évoque un double scrutin tâché de fraudes
« C’est une farce, il y a eu de nombreuses irrégularités et fraudes », a déclaré Anicet Georges Dologuélé, le candidat classé deuxième, aussitôt après l’annonce de l’ANE, assurant, comme d’autres candidats, qu’il allait introduire un recours contentieux devant la Cour constitutionnelle. Dans la matinée, du lundi 04 janvier, neuf candidats avaient dénoncé dans une lettre à l’ANE, outre le fait que « de nombreux Centrafricains » n’ont pu voter, « des bourrages massifs des urnes ». Les résultats des législatives, ne sont pas encore connus.
Avec France24
Emmanuel Gouba
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