Reconstruction de la mosquée de Pazani : De jeunes musulmans invitent le gouvernement au respect de ses engagements

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La Coordination des jeunes musulmans du Burkina Faso (CJMB) a organisé, une conférence de presse, le mardi 27 octobre 2020 à Ouagadougou. Elle a échangé avec les journalistes sur la reconstruction de la mosquée de Pazani démolie suite à une décision de justice.


La crise née de la démolition d’une mosquée à Pazani dans l’arrondissement n°9 de Ouagadougou continue d’alimenter les débats au sein de la Coordination des jeunes musulmans du Burkina Faso (CJMB). Cette fois, c’est la promesse du gouvernement d’œuvrer à la reconstruction de ladite mosquée et des salles de classe détruites qui a fait réagir la CJMB. Selon le vice-président de la CMJB, Boubacar Dianda, la concrétisation des promesses des autorités pour la reconstruction intégrale de la mosquée et des salles de classes tardent à être une réalité. La CJMB, après un temps d’attente raisonnable, a estimé, M. Dianda a lancé un appel au gouvernement de tenir sa promesse pour un retour définitif au calme dans le quartier Pazani. « Nous plaidons pour que la mosquée soit reconstruite sur les ruines de l’ancienne mosquée pour le bonheur de la population riveraine », a souhaité M. Dianda, lors d’un point de presse que la CJMB a organisé, ce 27 octobre, à Ouagadougou. A l’issue d’une rencontre tenue la veille entre la CJMB et la fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), la faitière, a-t-il avoué, a dit qu’elle suit de près l’évolution de la situation. Mais, le vice-président de la CJMB, Boubacar Dianda, a affirmé : « nous devons, dans toutes les sphères de décisions, faire attention à la cohésion sociale, à la paix et au vivre-ensemble en ce qui concerne les questions religieuses ». Sinon, a-t-il poursuivi, cela peut impacter négativement le climat social. « C’est pourquoi, la CJMB, la FAIB et les autres confessions religieuses sont restées constamment en conciliabule pour une résolution pacifique de cette affaire et sauvegarder la paix », a-t-il dit. Pourquoi aviez-vous décidé de reporter votre marche prévue pour le 30 octobre prochain ? Boubacar Dianda, a révélé que le gouvernement à travers le ministre en charge des cultes, Siméon Sawadogo et le Premier ministre ont reçu successivement la CJMB et la FAIB. C’est pourquoi des décisions pour l’apaisement ont été prises, notamment le retrait du terrain et la proposition d’installer des tentes pour servir de salles de classe pour l’année scolaire 2020-2021. Et par ricochet, la marche-meeting du CJMB initialement prévue pour le 30 octobre prochain a été reporté.

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