Journée nationale de la liberté de la presse : le message de Remis Fulgance Dandjinou
Ce jour 20 octobre 2020, les acteurs de l’information et de la communication commémorent la Journée nationale de la liberté de la presse autour du thème : « Le journalisme à l’épreuve de l’éthique et de la déontologie en période électorale ».
Je voudrais souhaiter une heureuse célébration à toutes et à tous, dans un esprit de consolidation de nos espaces de liberté d’expression et de presse et de promotion de paix et de la cohésion sociale.
Je voudrais saluer et féliciter les professionnels des médias pour le traitement responsable et professionnel de l’information relative à l’extrémisme violent, au terrorisme, à la gestion des personnes déplacées internes et à la mobilisation pour l’engagement communautaire, dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.
Je renouvelle mes encouragements aux journalistes, techniciens, patrons de médias qui ont montré une grande capacité de résilience face à un contexte national rendu plus difficile, du fait de la crise sécuritaire et socio-sanitaire, qui a fortement ébranlé la structure économique des entreprises de presse, chose préjudiciable à leur survie.
Des mesures ont été prises par le Président du Faso, Son Excellence Roch Marc Christian Kaboré, à savoir, l’utilisation de la subvention de l’Etat à la presse privée, au titre de l’année 2020 et des crédits disponibles au titre du Fonds d’appui à la presse privée, la réduction de 50%, au titre de l’année 2020, du paiement de la redevance TNT pour les télévisions et des redevances ARCEP pour les organes de presse de radiodiffusion, afin de réduire les effets pervers de la crise sanitaire sur le secteur de la communication.
Ces mesures d’accompagnements connaissent certes des limites, mais doivent être mises à contribution pour garantir une sécurité économique certaine aux acteurs qui font vivre le dispositif informationnel au Burkina Faso.
Chères consœurs,
Chers confrères,
« Le journalisme à l’épreuve de l’éthique et de la déontologie en période électorale », est le thème de la célébration de la journée nationale de la liberté de la presse 2020. Cette thématique est d’actualité avec la tenue des élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020 et la campagne électorale qui va précéder cette échéance.
Notre pays compte à ce jour, plus de 260 médias, toutes catégories confondues dont plus de 70 titres de presse. Il est superflu d’évoquer leur importance, en cette période électorale, en termes d’éducation des électeurs et électrices, de veille sur le processus électoral dans son ensemble, de bonne conduite du débat contradictoire, de gestion de la désinformation, de prévention des violences, etc.
Nous le savons tous, nombreux sont les facteurs susceptibles de fragiliser ce potentiel des médias. Pour réduire ces facteurs, le degré d’engagement des professionnels à respecter les principes d’éthiques et de déontologie est déterminant. Cet élément est sous-tendu par la capacité à collecter, traiter et diffuser une information de qualité, à assurer l’équilibre de l’information et l’accès équitable des acteurs. La capacité à garantir des débats contradictoires respectant les codes de bonne conduite et les valeurs de paix et de cohésion sociale, avant, pendant, à l’issue de la campagne électorale et des élections, constitue une condition fondamentale pour assurer des élections apaisées. C’est aussi une des conditions garantissant la sécurité pour les journalistes dans l’exercice de leur profession.
Chers consœurs,
Chers confrères,
Selon le classement mondial de Reporter sans frontière (RSF), édition 2020, de la liberté de la presse, rendu public le lundi 20 avril 2020, le Burkina Faso se classe à la 38e place, sur un total de 180 pays au monde et à la 5è place africaine. Notre pays perd 2 places par rapport à 2019, mais reste classé « parmi les réussites du continent africain en matière de liberté de la presse, avec un paysage médiatique dynamique, professionnel et pluraliste », selon RSF.
Ce positionnement, apprécié de tous, est la traduction des efforts constants des hommes et des femmes de presse, de même que de la volonté affichée des plus hautes autorités de notre pays de travailler constamment à renforcer la liberté de presse, d’expression et d’opinion.
Pour accompagner les inlassables efforts consentis pour tenir ce challenge, le ministère de la Communication et des relations avec le Parlement, comme le conseil supérieur de la communication, la CENI et d’autres structures publiques, privées et de la société civile, ont organisé ou programmé des formations au profit des acteurs des médias.
Les 27, 28 et 29 octobre prochain, mon département va déployer des cadres de renforcement de capacités de professionnels des médias, sur la collecte et le traitement de l’information en période électorale, sur fact-cheking ou vérification des faits, dans quatre régions : les Hauts Bassins, le Centre-Ouest, le Nord et le Centre Est.
C’est ensemble, dans cette dynamique de consolidation des connaissances et des bonnes pratiques, par la formation, que nous allons réduire les risques de fragilisation du potentiel impactant des médias et jouer le rôle qui est le nôtre dans le respect de l’éthique et de la déontologie.
Chères consœurs,
Chers confrères,
Le gouvernement renouvelle son engagement à poursuivre ses efforts, pour que les hommes et les femmes de presse exercent leur profession dans les conditions optimums de sécurité, de liberté et d’impartialité, en toute indépendance, afin que leurs productions répondent véritablement à la diversité et à la pluralité des opinions, au service de la paix et de la cohésion sociale des populations.
Vive la liberté de la presse !
Vive le Burkina Faso !
Bonne célébration de la journée nationale de la liberté de la presse à toutes et à tous !
Je vous remercie !
Rémis Fulgance DANDJINOU
Officier de l’ordre National
Lino Ramdé
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