Lutte contre les inégalités sociales : une coalition d’OSC plaide pour une gouvernance inclusive

Lutte contre les inégalités sociales

Une coalition d'OSC plaide pour une gouvernance inclusive

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Une coalition d’une trentaine d’OSC a animé une conférence de presse ce mercredi 23 septembre 2020 à Ouagadougou. Il s’est agi d’égrainé les recommandations formulé par ladite coalition à l’endroit des hommes politiques pour que la réduction inégalités sociales soit pris comme axe prioritaire dans leur programme de société pour les élections du 22 novembre.

Pour les élections couplées, présidentielles et législatives du 22 novembre 2020, une trentaine d’organisations de la société civile (OSC) réunis au sein d’une même coalision entend contribuer à la réduction des inégalités sociales. Pour se faire elle a lancé sa campagne dénommée « agir contre les inégalités ». Selon Sylvestre Tiemtoré, coordonnateur de ladite coalition, cette activité va consister à mener des activités dans l’optique de contribuer à réduire les inégalités par la prise de décisions politiques.  Il va s’agir dit-il, d’amener les candidats des partis politiques à intégrer la réduction des inégalités comme axe majeur dans leurs programmes de société aux élections présidentielles de 2020. Il ajoute que l’autre pan de la campagne est d’amener les électeurs à prendre en compte les engagements des candidats pour la réduction des inégalités.

Silvestre Tiemtoré et ses camarades affirment que les inégalités sont encore légions au Burkina. Sur le plan économique le coordonnateur souligne que 20% de la population concentre 44% des revenus pendant que 80% se partagent les 56% restant. Dans le domaine de l’éducation le conférencier déclare que certaines régions ont un taux de scolarisation de 100% contre d’autres régions comme le sahel qui  enregistre un taux de scolarisation de 28% au cours de l’année scolaire 2018-2019.   Au niveau politique M. Tiemtoré dit constater  un éloignement des populations notamment des femmes de la sphère de décision. « Une faible présence des femmes dans le gouvernement, à l’Assemblée nationale (14%), dans les conseils municipaux 2,56% de femmes maires (…), les jeunes de 18-35 ne représentent que 20% des élus locaux en 2016 » a regretté le conférencier.

En vue de changer la donne, la coalition fait une série de recommandations aux partis politiques.  Elle souhaite que 30% du budget national soit alloué à l’éducation publique, qu’au moins 15% du budget national soit alloué au financement d’un service de santé publique gratuit, universel et de qualité. La coalition recommande également, que les travailleurs du secteur informel et les producteurs agricoles soient pris en compte dans les régimes et les mécanismes d’assurance sociale.  Elle plaide également pour une gouvernance inclusive dans toutes les sphères de décision et une extension de l’espace civique.

Pour atteindre leur objectif, la coalition annonce une batterie d’activités à travers ladite campagne. Elle dit avoir déjà rencontré dix candidats déclarés pour des échanges sur les recommandations qu’elles ont émises pour une réduction des inégalités. A cet effet, M. Tiemtoré affirme que les partis politiques ont adhéré et qu’une cérémonie de signature des candidats est prévue pour le 25 septembre à Ouagadougou. A cela s’ajoute des campagnes de sensibilisation du public qui seront organisées. Il y aura une veille citoyenne après les élections pour s’assurer que le candidat élu prend en compte les recommandations émises par la société civile, a conclu Sylvestre Tiemtoré.

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