Mali: La CEDEAO a refusé de valider la charte de la transition

La junte au sommet de la CEDEAO

Les responsables de la junte au sommet de la CEDEAO à Accra

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Le numéro un de la junte au pouvoir au Mali, le Colonel Amissi Goïta avait rendez-vous avec les présidents de la CEDEAO, au dernier jour de l’ultimatum qu’ils lui avaient fixé. Il devait les convaincre de lever les sanctions économiques qui pèsent sur le Mali depuis le coup d’État du 18 août.

Arrivé à Accra, le chef de la junte avait une charte adoptée samedi 12 septembre par acclamation à Bamako. Ce texte issu des concertations nationales et présenté comme le résultat de « discussions populaires », propose à la tête de la transition, notamment un président civil ou militaire, un vice-président, et un Premier ministre. Mais plus important, c’est la junte qui va former le comité devant désigner le président.

La CEDEAO a refusé de valider ce document, en exigeant un président et un Premier ministre civils. A la fin de ce sommet d’Accra consacré à la résolution de la crise malienne le président ghanéen Nana Akufo-Addo déclare au micro de RFI que : « une fois que les structures de la transition seront mises en place, le président, le Premier ministre, le gouvernement, il va de soi que le conseil national de salut du peuple [CNSP] sera dissous de fait ».

Quand à la question de savoir si l’institution sous régionale laisserait la vice-présidence à la junte ? Le président ghanéen répond toujours aux confrères de RFI: « Pour nous, la vice-présidence n’a pas été vraiment une question de fond qui a été débattue. Mais nous estimons que si effectivement, au niveau du CNSP, la vice-présidence devrait être occupée par eux, ils pourraient l’occuper mais uniquement pour des questions de défense et de sécurité. Deuxièmement, ce vice-président ne pourra pas remplacer le président en cas de vacance. Ça c’est clair et net à notre niveau. »

Avec l’institution sous régionale, le dialogue n’est pas rompu. À Accra, le nouvel homme fort du Mali a vu trois chefs d’État en marge du sommet, ceux du Ghana, de Guinée et du Burkina Faso.

Source RFI

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Lino Ramdé

Journaliste
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