Présidentielle 2020 : « La violence ne passera pas en Côte d’Ivoire », Alassane Dramane Ouattara, candidat du RHDP
Alassane Dramane Ouattara à sa cérémonie d'investiture
Le président Alassane Dramane Ouattara a été officiellement investi ce samedi 22 août, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Aux militants du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), il a promis défendre la Côte d’Ivoire parce que dit-il, « j’aime mon pays ». Il a lancé un appel à une campagne paisible et prévenu qu’il ne laissera pas passer la violence. Le chef de l’État est ainsi pour la troisième fois consécutive candidat malgré la vague de heurts et de violences observée ces dernières semaines en Côte d’Ivoire.
Alasane Dramane Ouattara à son investiture comme candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 en Côte d’Ivoire estime que «tous les observateurs de bonne foi savent qu’étant dans la 3e République», rien ne l’empêche d’être candidat. Il l’a martelé à la tribune de son investiture officielle ce samedi 22 août 2020, en tant que candidat du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Le chef de l’État ivoirien dont la candidature controversée provoque des heurts et des troubles qui ont fait six morts ces dernières semaines dans son pays, a aussi laissé entendre que « cette possibilité de se présenter est offerte à ses prédécesseurs ». Tout en s’empressant d’ajouter: «S’ils remplissent toutes les conditions».
De ces prédécesseurs il y a l’ancien président Gbagbo. Acquitté en première instance par la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo vit actuellement à Bruxelles dans l’attente d’un éventuel appel. Mais il se trouve qu’il a été aussi condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison. Depuis il a fait une demande de passeport pour, selon ses supporters, rentrer au pays. Son parti le FPI ne rêve que de pouvoir le présenter à cette présidentielle.
Il y a aussi le président Henri Konan Bédié. 86 ans, désigné candidat à cette présidentielle par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) avec 99,7 % des voix à l’issue de sa convention. Ancien allié de Ouattara contre Gbagbo, il est de ceux qui estiment « anticonstitutionnelle » la candidature du président Ouattara.
Lire aussi: Côte d’Ivoire : Quatre morts, des heurts à Abidjan, Bonoua, Daoukro, et Ferkessédougou…
Devant les militants de RHDP, Alassane Ouattara a mis en garde l’opposition et promet un «coup KO». «J’avais décidé de ne pas exercer mon droit de me présenter pour passer la main à une nouvelle génération» a t-il martelé. Et comme pour répondre à ses détracteurs de l’opposition qui l’accuse de ne pas tenir parole, ADO propose que chaque candidat, chaque formation politique se donne la peine de mobiliser ses électeurs pour espérer gagner les élections, sans violence. Parce que dit-il, « la violence ne passera pas ». «Je suis là pour protéger les Ivoiriens. Je veux la paix pour notre pays et pour nos concitoyens», a déclaré Alassane Dramane Ouattara, candidat à sa propre succession pour un troisième mandat. Propos rétorqué par un autre Challenger, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro aujourd’hui exilé forcé en France. L’ex-rebelle des forces nouvelles et soutien du président Ouattara à la dernière élection, a réaffirmé ce samedi sur son compte tweeter qu’il reste également candidat à cette élection présidentielle et qu’il comptait bien l’emporter au soir du 31 octobre 2020.
Lino Ramdé
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