Université Joseph Ki-Zerbo : Des étudiants décrètent 48 heures de grève contre une hausse de scolarité

Grève FESCI-BF

Les grévistes remettant leur plateforme revendicative au Pr Rabiou Cissé, président de l'UO. Source: Oméga

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Les étudiants de l’université Joseph Ki-Kerbo ont entamé une grève de 48 heures à compter du jeudi 20 aout 2020. Cette grève fait suite à des incompréhensions sur le paiement de la scolarité par téléphonie mobile.

Cette grève qui devait consister en une marche de protestation en direction du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a dû  être redirigée vers la présidence de ladite université suite à un avis défavorable du maire de la commune de Ouagadougou.

La fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso (FESCIBF) à travers son secrétaire général, Augustin Pallo, a déclaré à maintes reprises avoir demandé des explications et éclaircissements sur les frais de scolarité auprès des autorités universitaires en vain. Aucune explication concrète ne leur a été donnée jusqu’à la date de la grève. En effet, les inscriptions qui se faisaient à hauteur de 15 000 FCFA dans les différents guichets sis au sein de l’université ont connu une hausse de 1500 F depuis que celles-ci se font en ligne pour passer à 16 500 FCFA. « Les étudiants reconnaissent l’inscription en ligne comme une innovation salutaire certes, mais des individus profitent de cette innovation sur le payement des frais d’inscription en ligne pour arnaquer les étudiants », a laissé entendre le SG de la FESCIBF. En outre, la présence de compagnies de téléphonie mobile étrangères dans les opérations de payement en ligne laisse les étudiants perplexes.

Indignés par cette situation, des milliers d’étudiants regroupés au sein de la FESCIBF exigent l’annulation pure et simple des 1500 F supplémentaires inclus dans les frais de scolarité. Pour finir, le SG de la FESCIBF s’est adressé au président de l’université Joseph Ki-Zerbo en ces termes : « Pendant ces 48H de grève, toutes les activités sont suspendues sur le campus et si rien n’est fait, nous utiliserons d’autres moyens et c’est sûr que les gens vont entendre ce qui va se passer ».

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