Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo prône l’amnistie
Dix ans après la crise post-électorale qui a fait 3 000 morts et à trois mois de la présidentielle, la situation politique est de nouveau tendue en Côté d’Ivoire. Des appels à manifestations se multiplient contre le 3ème mandat annoncé du président Ouattara se multiplient. Dans la journée d’hier, l’ex première dame Simone Gbagbo, a au cours d’une conférence de presse, plaidé pour une amnistie qui permettrait aux exilés, dont le président Gbagbo de se présenter à cette élection prévue se tenir le 31 octobre prochain.
«Les arguments utilisés pour justifier le retrait du nom de Laurent Gbagbo de la liste électorale sont des arguments juridiques très discutables», commente Simone Gbagbo, au cours d’une conférence de presse, mardi 11 août 2020, à Abidjan. Depuis la capitale ivoirienne, l’ex-première dame se prononcait sur l’absence du nom de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sur la liste électorale ivoirienne. Elle a invité le président Alassane Dramane Ouattara, à prendre une loi d’amnistie pour que l’ancien chef d’Etat, soit éligible à la prochaine présidentielle. Simone Gbagbo a également qualifié la candidature de l’actuel chef d’Etat d’anticonstitutionnelle.
La candidature du président Ouattara pour un troisième mandat subit également de vives critiques de l’opposition et de la société civile, qui la jugent «illégale et dangereuse pour la paix». Des groupes d’opposants appellent à des manifestations, demain jeudi, contre la candidature de Ouattara, dénonçant une «forfaiture de trop».
Laurent Gbagbo, acquitté en première instance par la Cour pénale internationale. Il a demandé un passeport aux autorités pour rentrer en Côte d’Ivoire. Son retour en Côte d’Ivoire revêt un enjeu politique majeur quand on sait que son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), l’exhorte à se présenter au scrutin.
Lino Ramdé
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