Indépendance du Burkina Faso : « On ne pourra fêter que lorsque nous seront réellement indépendants »

immage d'une rue à Ouagadougou

Photo d'illustration

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Le 05 Août 1960, Maurice Yaméogo a proclamé l’indépendance du Burkina Faso, à l’époque Haute Volta. 60 ans plus tard, les avis des Burkinabè sur l’indépendance du pays divergent.

Donald Rouamba, étudiant en droit : « C’est une fierté d’être Burkinabé. 60 ans, ce n’est ni 60 mois, encore moins 60 jours. Cependant du haut de ces 60 années, dites d’indépendance, il convient de mener encore une lutte pour une réelle indépendance. Et pour cela, nous devons rester fidèles à notre identité. Aujourd’hui, le Burkina Faso reste influencé par les puissances occidentales et nous devons faire un retour aux sources, pour nous construire une image qui nous est propre ».

Etienne Zongo, commerçant : « Je suis content mais je ne vois pas cet anniversaire comme une fête. Notre pays est pauvre et il faut qu’on travaille. Nous ne pourrons fêter que lorsque nous seront réellement indépendants, sur tous les plans. On vit encore avec l’aide des grandes puissances. Il faut que le gouvernement aide les jeunes, avec les moyens nécessaires pour développer leur business. Il faut aussi que les Burkinabè changent de comportement, si l’on veut être indépendant. Ceux qui détournent l’argent du pays doivent être poursuivis, pour servir d’exemple pour les autres ».

Salomon Bacyé, gérant de secrétairiat public : « On n’est pas du tout indépendant. Nous savons que nous sommes toujours dirigés par les occidentaux. On continue d’importer aussi beaucoup de produits, pourtant on peut le faire ici. C’est vrai que des efforts sont faits dans le sens de la valorisation des produits locaux mais c’est peu. Je regrette que Thomas Sankara n’ait pas eu l’occasion de mettre en place ses idées (NDLR : il a été assassiné le 15 octobre 1987) parce que je sais qu’avec lui, on serait très bien développé ».

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Lino Ramdé

Journaliste
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