Lutte contre l’insécurité à l’EST du Burkina Faso, de « nouvelles exactions » à Tanwalbougou

Tanwalbougou

Illustration : Radio Oméga

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Après une opération militaire menée le 29 juin 2020, dans la localité de Boumoana, près de Tanwalbougou,  à une cinquantaine de kilomètres de Fada N’gourma, à l’Est du Burkina Faso, 7 corps de personnes auraient été découverts. Un communiqué du ministère de la défense précise que les auteurs repondront de leurs actes, s’il s’agit des forces de défense et de sécurité.

Le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) et l’observatoire de la dignité humaine(ODH) ont dénoncé,  le mardi 30 juin 2020, avec indignation et tristesse, l’arrestation de 12 personnes que des forces de défense et de sécurité avaient enlevé chez un leader religieux, de Tanwalbougou . Il s’est ensuivi la mort de 07 d’entre elles et les 05 autres ont été torturées et abandonnées au vilage de Matiacoali, dans un état critique.

Le motif des arrestations n’est pas encore connu, et rien n’a été notifié à leurs familles. Le CISC appelle les autorités à mettre fin à ces massacres, et sanctionner tous ceux qui commettent ces actes cruels de négation d’un Etat de droit.

Dans un communiqué rendu public le mercredi 01 Juillet 2020, le ministère de la défense indique q’une enquete administrative a été ouverte à l’inspection générale des forces armées nationales. Le directeur de la communication et de la presse dudit ministère, le Colonel-major Jean Arthur Idriss Diasso, signataire du communiqué, assure que « si la responsabilité d’éléments des FDS était établie, les auteurs répondront de leurs actes, conformément aux lois et règlements qui régissent les forces armées nationales ».

Le CISC interpelle les Forces de défense et de sécurité à faire leur travail dans le strict respect des lois de la république. « Les exécutions extrajudiciaires sont indignes d’une armée républicaine », ajoute-il.

En rappel, 25 personnes  avaient été interpellées, le 11 mai 2020 à Tanwalbougou et 12 d’entre elles avaient trouvé la mort, dans la nuit du 11 au 12 mai, dans une cellule de la gendarmerie de ladite localité.

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Lino Ramdé

Journaliste
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