Burkina Faso : trois sociétés d’Etat sur 21 ont présenté un budget déficitaire
Le jeudi 25 juin 2020, les sociétés d’Etat burkinabè se sont rencontrées à l’occasion de leur 28e session ordinaire. Présidé par le premier ministre, Marie Joseph Christophe Dabiré, ce rendez-vous a permis de passer en revue le budget de chaque entreprise publique. Trois sociétés sur 21 ont présenté un budget déficitaire.
L’assemblée générale des sociétés d’Etat est un exercice annuel auquel les entreprises de l’Etat se prêtent. C’est l’occasion, pour chaque entreprise, de présenter son bilan de l’année écoulée. Cette année, 19 sociétés et 2 établissements publics de prévoyance sociale, ont pris part au rendez-vous.
Il ressort des conclusions de cette session que le chiffre d’affaires de l’ensemble de ces sociétés a connu un accroissement de 8,73%, par rapport à 2018. En outre, la contribution des entreprises publiques est passée de 332,097 milliards de F CFA en 2018 à 335,590 de F CFA en 2019.
Des entreprises déficitaires
A cette assemblée générale, trois sociétés d’Etat ont présenté un bilan négatif. Il s’agit de la Minoterie du Faso (MINOFA), la Société burkinabè des télédiffusion (SBT) et la Société nationale de l’aménagement des terres et de l’équipement (SONATER).
Déjà à l’exercice de l’année précédente, les deux premières sociétés ont présenté un bilan déficitaire. Quant à la SONATER, elle avait proposé un bilan positif en 2018. Ces trois sociétés présentent un déficit cumulé de 704 millions de F CFA.
Malgré ce bilan négatif, Harouna Kaboré, ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat juge les résultats des entreprises publiques « satisfaisant car on enregistre seulement trois sociétés déficitaires en 2019 contre six en 2018 ». Selon lui, l’insécurité est un frein au développement des entreprises de l’Etat.
Pour anticiper l’impact de la COVID-19 sur les performances des sociétés d’Etat, le ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat s’est attaché les services d’un expert burkinabè, spécialiste en gestion des risques.
Lino Ramdé
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