Insécurité au Burkina : Washington ménace de mettre fin à son aide sécuritaire au Burkina.
Selon un tweet du secrétaire d’Etat adjoint pour l’Afrique, Tibor Nagy, le mercredi 08 juillet 2020, l’assistance des Etats Unis à la sécurité du Burkina Faso ne peut se poursuivre sans une réaction du gouvernement burkinabé contre les exécutions extrajudiciaires perpétrées par les forces de défense et de sécurité.
Dans un rapport de L’ONG Human rights Watch, publié le mercredi 08 Juillet 2020, il ressort qu’au moins 180 corps ont été découverts dans une fosse commune, ces derniers mois autour de Djibo, dans la région du Sahel. L’ONG soutient que « les preuves disponibles suggèrent l’implication de forces de sécurité gouvernementales dans des exécutions extrajudiciaires de masse ». Ce n’est pas la première fois que l’armée burkinabè est accusée d’exactions extrajudiciaires, à Djibo par Human Rights Watch et d’autres organisations de défense des droits de l’Homme. Et cette situation exaspère Washington.
Et suite à la publication de ce rapport, les Etats-Unis ont menacé de retirer l’aide sécuritaire au Burkina Faso si le pays ne fait rien face à la multiplication des allégations d’exécutions extrajudiciaires.
Le Secrétaire d’Etat adjoint pour l’Afrique, Tibor Nagy a d’ailleurs, dans un tweet, jugé « très troublant le rapport sur les exécutions extrajudiciaires par les forces de sécurité au Burkina ». Il a invité les autorités burkinabè à faire davantage d’efforts pour empêcher ces abus et punir les auteurs de ces exécutions. Il poursuit en disant que « l’assistance à la sécurité des Etats Unis ne peut se poursuivre sans action ».
Selon les données de l’ambassade des Etats Unis au Burkina, l’assistance américaine à la sécurité du Burkina Faso permet à plus de 3000 Soldats de recevoir directement chaque année des programmes de formation et d’équipements, y compris une formation au maintien de la paix. La formation aura coûté plus 2 millions de dollas.
En rappel, des promesses d’enquête sur des cas d’abus ont donné peu de résultats depuis le massacre de Yirgou, en 2019.
Yacouba. Bassole
Lino Ramdé
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