Ouagadougou : un gendarme aurait tiré sur un policier

Partager sur:

Selon le communiqué du syndicat de police UNAPOL, une altercation serait à la base de cette affaire.
Dans la soirée du 28 mars 2021, au sortir du pont de l’échangeur de OUAGA 2000, dans le sens ouest-est, deux usagers de la route sur une moto, ont arraché à leur passage le rétroviseur d’une voiture à bord de laquelle se trouvaient un Sergent chef de police et ses deux compagnons. Le binôme de motocyclistes qui n’a pas daigné s’arrêter a été rattrapé à quelques mètres, juste à l’abordage du rond-point de la ZAD. Interpellé sur leur comportement, le conducteur de la motocyclette invitera les occupants de la voiture à les retrouver après le rond-point, au bas côté. Ce qui fut fait. Questionné à nouveau sur les faits, le motocycliste au lieu de présenter ses excuses, rétorquera : « Savez vous qui je suis »?

Le ton va vite monter entre les deux parties et le motocycliste, surexcité se déchaînera pour porter la main sur les deux passagers de la voiture. C’est à ce moment que ledit Sergent qui était au volant de la voiture est sorti et s’est interposé pour les séparer. Son intervention aurait déplu à l’usager qui a sorti un pistolet et n’a pas hésité à tirer. Miraculeusement, la balle effleure la figure du sergent, le blessant. Paniqué, l’auteur du coup de feu s’enfuit. Et pendant que les deux amis veillaient sur le blessé, l’acolyte du fuyard prend également la poudre d’escampette. Les deux délinquants abandonnent ainsi leur engin sur les lieux. Par les soins du commissariat central de police, l’engin va être saisi et déposé au service de police. S’en sont suivies des investigations qui ont permis d’identifier qu’il s’agit d’un gendarme en service à la brigade territoriale de Kaya qui serait l’auteur des faits.

Informées, les hiérarchies des deux agents seraient en pourparlers afin de taire l’affaire.
UNAPOL qui relate les faits dans un communiqué, s’insurge contre cette manière de faire qui entretient l’impunité et contribue à la répétition des incidents.
L’UNAPOL dit suivre la situation et ne tolérera pas cette fois-ci un simulacre de cérémonie de demande de pardon et de réconciliation comme cela s’est toujours passé.

Source: page de l’UNAPOL

The following two tabs change content below.

Lino Ramdé

Journaliste
Partager sur: